Yalty veut révolutionner les RH grâce aux robots

La start-up lance sa plateforme gratuite 1.0 pour la gestion des ressources humaines.
Crédits: DrLe domaine des ressources humaines (RH) est, lui aussi, sujet à la disruption. Un des acteurs de la digitalisation des RH est le site yalty.io, un assistant virtuel gratuit, destiné à la gestion des ressources humaines des PME en Suisse. En ce début juin, la start-up lance sa plateforme 1.0 avec comme premières fonctionnalités la gestion des données des collaborateurs, des absences et des présences.
La start-up fondée en avril 2015 et dirigée par Nadine Cuany (CEO) et Yann Lugrin (CTO) a fait partie des six gagnants du Grand Prix génération entrepreneur en mai 2016. Son principal actionnaire est Loyco, entreprise genevoise fondée et dirigée par Christophe Barman et axée sur l’outsourcing de ressources humaines, comptabilité, fiscalité et gestion des risques. Yalty permet de toucher le segment des PME de moins de 50 collaborateurs: «Comme il s’agit d’une solution web gratuite où on ne personnalise pas le logiciel pour chaque client, cela avantage les petites entreprises», explique Nadine Cuany.
L’idée d’un assistant RH gratuit a émergé il y a un peu plus d’une année lorsque les actionnaires de Loyco ont observé le succès de Zenefits, start-up américaine qui a percé précisément dans ce domaine, et dont la valorisation a dépassé, moins de cinq ans après sa création, le milliard de dollars, raconte Christophe Barman, qui préside le conseil d’administration de Yalty. Loyco a initialement investi 400 000 fr. et levé la même somme auprès d’investisseurs. Prochainement, une augmentation de capital à hauteur de 1,5 million sera effectuée, ce qui conférera à Yalty autour de 2,3 millions de capital.
Un modèle freemium
Le marché suisse compte 600 000 PME, dont l’essentiel emploie moins de 50 collaborateurs. Pour gagner de l’argent, Yalty se base sur un modèle freemium: gratuit pour les fonctionnalités de base afin qu’un maximum d’entreprises l’utilisent, mais avec nombre de fonctionnalités payantes, et des partenariats commerciaux qui rapporteront des revenus à la plateforme. Celle-ci devrait devenir rentable à partir de 2017. Depuis quelques semaines, 200 entreprises se sont enregistrées sur la plateforme pour la tester.
Les fonctionnalités disponibles se développeront au fur et à mesure. A terme, la plateforme veut offrir un assistant virtuel, véritable robot qui, lorsque le collaborateur se connectera, l’orientera et répondra à ses questions, explique Nadine Cuany. «Vous lui poserez une question, par exemple au sujet d’une naissance, et il vous orientera sur les démarches administratives à effectuer en termes d’allocations, de congé paternité, etc.»