Une technologie solaire suisse révolutionnaire encensée par le MIT
Chercheur au sein du labo de Michael Graetzel à l’EPFL, Michael Saliba figure dans une liste de jeunes innovateurs sélectionnés par le MIT où l’ont précédé les fondateurs de Google et Facebook.

Depuis vingt ans la sélection mondiale des 35 meilleurs innovateurs de moins de 35 ans de la Technology Review du Massachussetts Institute of Technology (MIT) sert à repérer les futures célébrités de la tech. Les fondateurs de Google Sergey Brin et Larry Page de même que celui de Facebook Mark Zuckerberg y ont par exemple figuré longtemps avant que leurs entreprises ne connaissent un succès planétaire.
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Il n’est donc pas indifférent que pour la première fois un chercheur de l’ EPFL ait été sélectionné cette année. D’autant moins que l’innovation que porte Michael Saliba, 34 ans, est de nature à révolutionner la production d’énergie.
Des pérovskites aussi efficaces que le silicium
Les panneaux en silicium cristallin représentent aujourd’hui l’essentiel de la production solaire. Leur prix a baissé mais il demeure élevé. En outre, cette technologie atteint des limites en termes d’efficacité. Avec celui d’Henry Snaith à Oxford, le laboratoire du professeur Michael Graetzel à l’EPFL développe lui des panneaux à base de matériaux dont ils ont découvert les propriétés photovoltaïques: les pérovskites. Ces nouveaux matériaux qui se présentent comme des encres sont la promesse d’une énergie solaire bon marché. Leur efficacité demeurait cependant limitée.
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Le travail de recherche de Michael Saliba a précisément consisté à augmenter cette efficacité à transformer la lumière en électricité de 4% à 22%, soit plus très loin des 25,6% du silicium. «Nous y sommes parvenus d’abord en ajoutant de nouveaux éléments organiques puis des éléments inorganiques dans ces matériaux hybrides», explique le chercheur.
Vers la création d’une start-up?
Ces avancées sont-elles de nature à déboucher sur un spin-off de cette technologie pour créer une entreprise? Michael Saliba dit l’envisager même s’il souhaite pouvoir poursuivre sa carrière académique. Il faut dire que ses travaux ont aussi consisté à faciliter la production de ces encres de pérovskites, à les stabiliser pour augmenter leur durée de vie et à les encapsuler dans des polymères (du plastique). «L’avantage de cette technologie est d’être flexible», poursuit le jeune chercheur d’origine allemande. Cela ouvre la possibilité de nombreuses applications.
Michael Saliba estime qu’une production industrielle est envisageable à l’horizon de la fin de la décennie. On verra si d’ici là l’ académie Nobel considère que les pérovskites sont dignes après les nanotubes de carbone et le graphène des honneurs de son prix de chimie? La reconnaissance de Michael Saliba par le MIT ne fera en tout cas pas de mal à la candidature de Michaël Graetzel qui est sur la shortlist du Nobel de chimie depuis plusieurs années. Et cela propulserait l’EPFL qui vient de gagner 16 places (76 ème ) dans le classement des universités de Shanghai dans le Top 50.
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