Quand les espions deviennent entrepreneurs

Le siège de la NSA.
Crédits: Wikimedia CommonsDepuis qu’Edward Snowden a révélé au monde les secrets les plus noirs de la NSA, de nombreux anciens espions de l’agence américaine de sécurité se sentent pousser des ailes d’entrepreneurs.
Sous le feu des projecteurs
Maintenant que l’institut est sous les projecteurs, plus besoin de garder ses qualifications dans l’ombre. Les alumni de la NSA dévoilent leur profil au grand jour et mettent en avant des compétences qui s’avèrent être très recherchées dans le secteur privé : cybersurveillance, sécurité sur Internet, protection de données et développement de logiciels.
À l’occasion d’une discussion avec le site d’information Venture Beat, James Bamford, le spécialiste de la NSA (auteur de cinq livres sur le sujet) a affirmé que les ex-espions n’ont plus aucun scrupule à divulguer leur carrière sur LinkedIn, une transparence qui n’aurait jamais pu être envisagée il y a à peine quelques années.
Mettre à profit ses compétences d’espion
Jason Polancich a passé 20 ans à la NSA à développer des logiciels et traduire de l’information du Russe et de l’Arabe. Depuis 2013, il est le co-fondateur de HackSurfer, une startup spécialisée dans la sécurité des données dans le cloud.
Il y a deux semaines, il a levé la somme de 3,5 millions de dollars pour déployer ses services. Parmi la vingtaine d’employés, la plupart sont des anciens agents. D’après Jason Polancich, 40% des entreprises en sécurité informatique aux Etats-Unis ont été mises sur pied par des alumni de la NSA ou du FBI.
Il arrive également que ces entrepreneurs retournent chez leurs anciens patrons. La perméabilité entre le secteur privé et l’agence de sécurité est donc plutôt élevée. L’un se nourrit de l’autre, et vice-versa.