Pavlok, le bracelet connecté qui envoie des décharges électriques
Aide-mémoire ou masochisme? Le bracelet connecté Pavlok, développé par une startup américaine, envoie des décharges électriques à celui qui le porte s'il ne respecte pas les règles qu'il a lui-même programmées.
Se lever trop tard? Une décharge. Oublier de prendre son traitement médicamenteux? Une décharge. Ne pas faire assez d'exercice physique? Une décharge. Envoyer un SMS à son ex? Une décharge. Le bracelet connecté Pavlok propose de nombreuses fonctionnalités. Mais celle qui retient l'attention est la possibilité de programmer des décharges électriques de faible voltage pour corriger des attitudes que le porteur voudrait changer en lui.
Le principe est simple: le bracelet connecté est relié au smartphone via une app sécurisée (afin qu'il ne soit pas piraté) et le Bluetooth; le porteur enregistre dans cette app une série d'habitudes qu'il tient à prendre. A chaque fois qu'il s'écarte de ces attitudes souhaitées, un stimulus peut être activé: sonnerie, vibration, sanction financière, message posté sur Facebook ou (et c'est là que Pavlok se distingue des autres bracelets connectés) une décharge électrique. «Rien de dangereux: l'ampérage et le voltage sont trop bas pour blesser. C'est le type de décharge électrique que l'on ressent quand on marche en chaussettes sur une tapis et qu'on touche une poignée métallique, recevant une décharge d'électricité statique», explique Maneesh Sethi, CEO de Pavlok.
Lui-même est un adepte de la stratégie du bâton: «Voici quelques années, j'ai payé une jeune femme pour me gifler à chaque fois que j'allais sur Facebook: ma productivité a été multipliée par quatre. J'ai compris que je tenais un concept», retrace-t-il. Il s'est alors tourné vers un ami, Dan Kaminsky, chercheur réputé dans le domaine de la sécurité des plateformes en ligne et créateur de White Ops . Et devant les potentiels entrevus rapidement, Maneesh Sethi a monté sa startup dans un incubateur de Boston.
Rapidement, son équipe s'est étoffée: Pavlok réunit désormais une dizaine de personnes qui travaillent aussi bien sur le marketing que sur le hardware ou le codage informatique des données. Pour financer l'industrialisation et la commercialisation du bracelet, ils ont lancé une campagne de crowdfunding sur Indiegogo . Et le concept a immédiatement trouvé son public: en une semaine, 110'000$ ont été récoltés, alors que l'objectif sur un mois était fixé à 50'000$. De quoi renforcer la détermination de la petite équipe à poursuivre les développements du bracelet.
Dans la foulée de ce fulgurant succès, les médias se sont penchés sur le trend de l'électro-stimulation par le bracelet, oscillant entre étonnement, admiration et regard plus distancié sur un concept qui pourrait être détourné et contribuerait à changer les habitudes par un traitement de choc aux portes de la violence.
Pour Maneesh Sethi, le buzz est positif car il lui permet de détailler toutes les situations pour lesquelles Pavlok peut se révéler utile: apprentissage d'une langue étrangère, modification des habitudes alimentaires, pratique d'une activité physique régulière, prise de médicaments, réveil à heure fixe,...
Mais les possibilités sont théoriquement infinies. C'est pour cela que Maneesh Sethi et ses collègues ont décidé d'ouvrir l'app à des développeurs qui souhaiteraient développer d'autres fonctions.
Commercialisation prévue en avril 2015
Avec une autonomie de quatre jours et 200 électro-stimulations, Pavlok (dont le nom rappelle celui de Pavlov, ce physiologiste russe qui avait expérimenté les stimuli sonores liés à la nourriture sur son chien à la fin du XIXe siècle) peut être rechargé par une prise micro-USB.
Le calendrier annoncé par la startup prévoit une commercialisation en avril 2015 autour de 250$ le boitier (à fixer sur le bracelet réglable fourni avec, ou n'importe où ailleurs sur son corps).
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