Nestlé ouvre le monde à la start-up lausannoise Amazentis
Le spin-off de l’EPFL qui développe de nouveaux compléments alimentaires s’allie au géant veveysan pour la distribution mondiale de son premier produit.

C’est au parc scientifique de l’EPFL que Nestlé vient de trouver une perle technologique pour incarner son développement stratégique dans la nutrition santé. Amazentis vient de signer un partenariat global avec la filiale Health Sciences du numéro un mondial de l’agro-alimentaire. Il va permettre une distribution d’emblée mondiale de son premier produit, l’urolithine A .
Cette molécule appartient à une nouvelle classe de nutriments cellulaires qui optimise le fonctionnement des cellules et in fine ralentit le vieillissement, entre autres, musculaire. Nestlé prévoit de l’ajouter dans certains aliments de sa gamme.
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Cet accord est évidemment de nature à renforcer la crédibilité de cette nouvelle catégorie de supplément alimentaire – celle des bio-actifs - à côté des compléments de type vitamines et minéraux. D’autant plus que Nestlé prend une participation au capital d’Amazentis. Et que la multinationale a signé avec l’entreprise un accord de recherche afin d’étendre les indications possibles de sa molécule anti-âge.
Le pari anti-âge de Nestlé

En décembre dernier, Nestlé avait déjà passé un accord de licence avec ChromaDex pour distribuer un ingrédient aussi naturel dénommé nicotinamide riboside. Ce dérivé de vitamine B3 imite l’effet de la restriction calorique sur la santé en améliorant la réparation cellulaire et le métabolisme, avec pour conséquence de ralentir le vieillissement métabolique et de diminuer le stress oxydatif.
L’urolithine A, qui a déjà été validée par des études cliniques et a obtenu le statut Gras (Generally accepted as safe) de l’agence de santé américaine ( FDA ), exerce son effet anti-âge en améliorant la fonction de nos mitochondries (les centrales énergétiques des cellules). En effet, le vieillissement est intimement lié à la diminution de la fonction mitochondriale, pouvant causer faiblesse musculaire, déclin cognitif et troubles métaboliques. L’urolithine A stimule la mitophagie, un processus cellulaire naturel qui perd de son efficacité avec l'âge, et qui permet aux mitochondries présentes dans chacune de nos cellules de se recycler quand, à force d’oxydation, leurs fonctions de transformation des nutriments en énergie s’usent.
Au-delà de la grenade
A partir de la quarantaine, le changement de notre métabolisme abouti, en effet, à ce que ce mécanisme de recyclage s’use lui aussi. La nature étant bien faite des nutriments (les ellagitanines) que l’on trouve dans certains fruits rouges comme la grenade et les noix sont transformés par les bactéries de notre intestin en urolithine A. Son effet est d’activer la mitophagie et donc de prolonger le mécanisme de recyclage naturel des centrales énergétiques de nos cellules.
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Les différences de flore intestinale aboutissent cependant à des différences importantes de production d’urolithine A entre individus. On estime que seulement 1 personne sur 3 possède les bonnes bactéries intestinales pour effectuer cette transformation et avec une efficacité variable. La technologie développée par Amazentis permet, elle, de synthétiser directement l’urolithine A pour en faire un complément alimentaire universel. L’accord avec Nestlé va permettre d’en ouvrir l’accès à un très grand nombre de personnes.
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