Les jeunes Vaudois à l’assaut de la Silicon Valley
La BCV organise une nouvelle édition du Silicon Valley Camp. Une dizaine de jeunes Vaudois s’envoleront fin août pour visiter la Mecque des start-up. L’appel à candidature est lancé.
Pour la troisième année consécutive, la Banque Cantonale Vaudoise part à la recherche des futurs Mark Zuckerberg vaudois. Le Silicon Valley Camp permet à une dizaine d’étudiants, issus des hautes écoles du canton (UNIL, EPFL, HES), de s’immerger dans la célèbre vallée californienne.
Pendant une semaine, ces aspirants entrepreneurs visiteront de grands noms de l’industrie tech. Concocté avec le swissnex de San Francisco , le programme est ponctué de workshops encadrés par des experts internationaux, installés depuis de longue date à la Silicon Valley. En 2014, les Vaudois sélectionnés ont pu pénétrer, entre autres, dans les bureaux de Jawbone (l’incontournable bracelet high-tech), Airbnb ou encore Square.
Une aventure pour attraper le virus entrepreneurial
« Notre envie, c’est de les laisser s’imprégner de l’esprit d’entreprise existant à la Silicon Valley, et de revenir en Suisse romande avec cette même énergie », souligne Christian Jacot-Descombes, le porte-parole de la BCV. Le Silicon Valley Camp n’a pas pour but premier de développer des projets déjà existants, mais de créer des vocations en Suisse romande, précise-t-il.
« Nous intervenons dans le premier échelon. Ces étudiants, qui sont dans une période charnière de leur vie, sont emmenés là-bas, et mis dans ce « bain » dynamique. Et nous espérons qu’ils attraperont ce virus entrepreneurial. » Une démarche plutôt inédite dans la région, où les institutions interviennent à des stades plus avancés dans le cycle de vie des start-up, à l’instar d’ Innovaud ou du FIT (Fondation pour l’Innovation Technologique).
Une initiative qui porte ses premiers fruits
« Grâce au camp, j’ai acquis une certaine expérience, en regardant les autres. On construit petit à petit son idée et on s’ouvre l’esprit. J’ai personnellement beaucoup appris sur la communication, en jouant sur le networking et profitant des contacts », s’enthousiasme Clémence Dupuy, une étudiante de 21 ans qui a pris part à la toute première édition en 2013. Elle défendra prochainement à Dubaï "aidyoucation", une application développée avec cinq autres étudiants, au prestigieux concours international Hult Prize soutenu par Bill Clinton et le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus.
Martin Hofmann et Naïk Londono se sont rencontrés lors de l’édition 2014, et ont décidé de se lancer ensemble dans l’aventure entrepreneuriale. Martin confie: « On s’est retrouvés lors d’un dîner, on a commencé à parler de tennis, notre passion commune. Il se trouve que Naïk était un ancien joueur pro. Une fusion parfaite. » Et voilà comment Technis, leur start-up autour du tennis connecté, a vu le jour il y a quelques mois. Entre le concours Start et l'installation à La Forge à l’EPFL, leur agenda est déjà bien chargé. « Clairement, la Silicon Valley a été un endroit formidable pour se donner du peps, on arrive après à s’automotiver. Une chouette expérience », conclut Martin.
Pour Nina Maurer, étudiante à HEC Lausanne, l’expérience a été une rampe de lancement. Lauréate avec son équipe au dernier Startup weekend de Neuchâtel avec Speedyrating en octobre passé, elle est en attente d’une réponse pour un stage au swissnex de San Francisco. « Le Silicon Valley Camp est une vraie opportunité pour se faire remarquer. Ces entreprises tech cherchent de futurs collaborateurs, et elles se montrent toujours ravies et intéressées. On ouvre de nouvelles portes à ces jeunes », ajoute le porte-parole de la BCV.
Une Suisse pas assez entreprenante ?
La Suisse romande serait-elle en manque d’inspiration entrepreneuriale ? La région n’aurait rien à envier à sa consœur américaine : entreprises high-tech de pointe, hautes écoles réputées, concentration de grandes entreprises internationales, sources variées de financement. Et pourtant, « on a le même écosystème, mais on n’arrive pas à avoir le même esprit que là bas. Cette deuxième nature, l’envie de se lancer dans son garage, quand on sort de Stanford », remarque Christian Jacot-Descombes. Le porte-parole reconnaît que le plein emploi en Suisse, et la stabilité de son économie pousse plutôt les jeunes à se faire engager dans une grande entreprise.
La tentation de partir ? Pour François Briod, participant de la volée 2014 et fondateur de TawiPay , préfère rester en Suisse pour développer sa start-up. « La nouvelle génération partage dans le monde la même culture web. La localisation géographique devient de moins en moins pertinente. D’autant que la Suisse présente des atouts très forts. »
INSCRIPTION
Le Silicon Valley Camp est ouvert à tous les étudiants des hautes écoles du canton de Vaud (UNIL, EPFL, HES), âgés entre 18 et 25 ans.
Formulaire d'inscription : http://ow.ly/K9RuT , jusqu’au 10 avril 2015. Avec 1 lettre de motivation en anglais et 2 références.
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