Les robo-advisors ont le blues
Boudée par les investisseurs, la gestion par algorithme peine à s’imposer sur le marché de la gestion de fortune. Va-t-elle convaincre de son efficacité lors de la prochaine crise financière?
Délaisser son banquier et confier ses économies à un algorithme? Certains investisseurs ont été tentés d’automatiser la gestion afin d’assurer le bon équilibre d’un portefeuille en fonction d’un profil de risque défini au préalable. L’invention semblait prometteuse à ses débuts il y a une dizaine d’années. A tel point qu’en 2016, les analystes de KPMG prédisaient que les robots afficheraient 2000 milliards de dollars d’actifs sous gestion (ASG) d’ici à 2020, rien qu’aux Etats-Unis. Le cabinet Juniper Research estimait pour sa part que les fonds gérés par les robots seraient multipliés par douze entre 2017 et 2022, pour atteindre 4100 milliards de dollars au niveau global.