Le masque en carton de Google qui concurrence Oculus Rift
Technologie ne rime pas forcément avec matériaux high-tech: un ingénieur de chez Google et un de ses amis ont conçu un masque de réalité virtuelle à base de carton et d'un smartphone: voici Cardboard.
Et si les masques de réalité virtuelle ne coûtaient pas plus cher qu'un smartphone et un bout de carton? Loin des développements sur de longs mois de dispositifs high-tech, un ingénieur français travaillant pour Google, David Coz, et un de ses amis lui aussi ingénieur, Damien Henry, ont imaginé un masque facile à réaliser et peur coûteux: du carton et un smartphone et voilà Cardboard .
Le magazine français Sciences et Avenir a rencontré David Coz à son retour de la Google I/O , conférence annuelle des développeurs organisée par le géant de Mountain View en Californie. Il avait présenté publiquement son projet là-bas et l'a à nouveau expliqué aux équipes de Sciences & Avenir . Des journalistes a priori pas convaincus de prime abord quand ils ont vu un simple carton percé de deux trous, chacun de ces deux orifices étant bouché par une lentille grossissante bon marché.
Mais ce scepticisme n'a pas duré: David Coz a rapidement monté le carton pour en faire un vrai masque dans lequel il a pris soin de glisser un smartphone. Et la démonstration pouvait alors débuter. A l'aide d'une étiquette NFC sur le carton, le smartphone détecte l'usage demandé et lance de façon autonome l'application Cardboard (celle-ci doit évidemment avoir été préalablement chargée sur le smartphone). Toutefois, si le smartphone n'est pas équipé d'un lecteur NFC, l'expérience est quand même possible, mais l'utilisateur doit lancer l'app manuellement.
Du Cervin aux gratte-ciel
Ensuite, il suffit de tenir le masque devant ses yeux à la manière de jumelles (aucun dispositif n'est prévu pour le faire tenir seul, à la manière d'un masque Oculus Rift par exemple) et le voyage débute: l'app Cardboard permet de voyager dans un environnement en 3D basé sur les plateformes Google Earth et Google Streetview. Ainsi, il est possible de planer autour du Cervin comme de se faufiler entre les immeubles des grandes mégapoles mondiales en ayant des informations sur les lieux.
«En tant que fans de réalité virtuelle, nous voulions trouver un moyen de la rendre accessible à tous sans passer par des équipements compliqués et souvent coûteux», explique David Coz à Sciences & Avenir . Pour aboutir à ce résultat, l'ingénieur français a pu bénéficier d'un programme interne à Google qui pernet aux employés de consacrer 20% de leur temps de travail au développement d'un projet personnel. Autre soutien non négligeable: l'enthousiasme rencontré auprès de Larry Page, cofondateur de Google, quand il a découvert le projet. Grâce à cela, les deux concepteurs ont pu bénéficier du soutien des équipes de l'entreprise, qui ont facilité le développement de logiciels adaptés aux fonctionnalités du masque.
Des plans en libre accès
Mais David Coz n'en oublie pas pour autant que, si le développement a été fait par Google, l'idée originale provient d'une entreprise allemande, Durovis, qui avait déjà pensé à un masque dans lequel il suffirait de glisser un smartphone. Commercialisé à 60€, ce masque en plastique a servi de base pour le développement de Cardboard.
David Coz s'est ainsi servi du travail qu'avaient initié ses confrères allemands. Mais il ne cherche pas à s'accaparer les bénéfices de la recherche. Non seulement il rend hommage aux ingénieurs allemands, à leurs idées et à leur produit. Mais son propre masque est aussi disponible pour les internautes dès 25$ tandis que les plans pour le fabriquer soi-même avec du carton sont en libre accès.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.