L’EPFL prépare son port spatial sur le Léman
Le Space Center de la haute école va collaborer avec l’Agence spatiale européenne pour développer une rampe de fusées sur le Léman.

Mise à jour (2 avril 2015): ce projet est un poisson d'avril. Mais qui sait, un jour peut-être...
A l’étroit sur son campus à l’issue de dix ans d’expansion forcenée, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne pourrait avoir trouver une solution à ce problème foncier avec la création d’une plateforme de lancement de fusées. Selon nos informations, un accord serait sur le point d’être signé avec l’Agence spatiale européenne pour la construction d’une plateforme de 40 mètres sur 35 sur le Léman devant Saint Sulpice entre la zone de sport du Russel et le parc du Pélican.
La dimension relativement modeste de cette plateforme flottante suffirait aux tirs de fusées de dimension plus petite que les lanceurs américains, européens, chinois ou russes. Le Swiss Space Center de de l’EPFL s’est, en effet, développé ces dernières années dans la création de mini satellites comme le Swiss Cube et son successeur le CubETH.
Fusées récupérables
A ce point et même s’il semble que l’EPFL ait obtenu toutes les autorisations communales, cantonales et fédérales pour ce projet, la question de la construction d’une plateforme ou de la réaffectation d’une plateforme de forage n’est pas tranchée. Ce n’est pas la première fois qu’est lancée l’idée de créer un pas de tir non pas sur la terre ferme mais sur une installation flottante. La société Sea Launch a ainsi réaffecté une plateforme pétrolière et effectué une trentaine de tirs de fusées depuis le Pacifique entre 1999 et aujourd’hui avec une interruption en 2007 puis en 2009. A la faveur du regain de concurrence dans le spatial avec l’arrivée de privés comme le fondateur de Tesla, Elon Musk, Sea Launch a repris son activité en 2013.
«La principale différence avec Sea Launch sera la taille », explique Marcel Duvillard, ingénieur au Swiss Space Center avant de préciser : «Nous utiliserons des lanceurs plus petits que les fusées Zenit et Proton tirées depuis le Pacifique sud. En outre, nous avons l’avantage des eaux beaucoup plus stables du Léman alors que la houle du Pacifique a obligé Sea Launch à développer de couteux systèmes de compensation du roulis. »
Et quid de la sécurité ? Officiellement l’EPFL se dit sereine à ce sujet, la fiabilité des lanceurs ayant beaucoup progressé. Marcel Duvillard ajoute cependant : «Le développement de fusées réutilisables nous fait envisager la possibilité d’utiliser une zone de récupération lacustre comprise entre Messery et Nyon en direction de Genève. Evidemment, si les lanceurs risquaient de retomber au-delà, dans la rade, nous devrions revoir nos plans en particulier à l’aune de la dynamique des fluides complexes générée par le jet d’eau dans cette zone.»
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