Intel prend ses quartiers à l'EPFL

Les fondateurs de la star-up de gauche à droite: Mickaël Guillaumée, Christophe Moser et Eric Tremblay
Le numéro un mondial des semi-conducteurs Intel aura désormais un laboratoire sur le campus de l’EPFL. Cette arrivée s’est faite par le biais du rachat d’une start-up sélectionnée l’an dernier par Bilan dans les 50 startup suisses dans lesquelles investir, Composyt Light Lab. Elle a, en effet, trouvé une solution au principal problème des lunettes de réalité augmentée qui vient d’amener Google à interrompre la commercialisation de son produit phare dans ce domaine: les Google Glass.
L’adoption des Google Glass a été freinée par la mauvaise esthétique et le faible aspect pratique du produit. Spin-off du laboratoire de photonique de l’EPFL, Composyt Light Labs a développé une technologie de traitements des verres qui associé à un micro projecteur laser fait apparaître des hologrammes en haute définition dans le champ de vision. Cela permet d’integrer le dispositif dans des lunettes existantes et de faire apparaitre des informations directement sur la rétine, sans géner le reste de la vision.
L’entreprise doit encore porter cette technologie à maturité en particulier en développant ses outils de traitement des verres. L’arrivée d’Intel, qui construit depuis deux ans un ecosystème dans le domaine de la réalité augmentée, devrait cependant accélérer ce développement. L’ouverture d’un labo à l’EPFL ouvre aussi de nouvelles perspectives à l’ensemble des entreprises de micro-électroniques de la région à commencer par Lemoptix, une autre start-up de l’EPFL, qui a développé le micro-projecteur laser de Composyt.