Deux premières startups dans l'accélérateur lausannois

La stratup Greenastic a été choisie pour intégrer l'accélérateur de HEC-UNIL pour le lancement du programme.
Crédits: Image: GreenasticDans le processus de naissance et de croissance d'une startup, les entrepreneurs connaissent différentes phases. Pour que le projet puisse voir le jour, des incubateurs ont vu le jour depuis plusieurs années en Suisse. Mais une fois la startup «incubée», elle est invtée à croître hors de ces cocons protecteurs. Mais la phase de croissance n'est pas pour autant dénuée de risques. Et certaines jeunes sociétés ont besoin de coaching, d'infrastructures, de mise en relation, de conseils,... Un accompagnement qui n'est pas toujours aisé à trouver. D'où la naissance des accélérateurs. En Silicon Valley, 500startups est l'une des structures les plus célèbres qui prend sous son aile des compagnies parmi les plus prometteuses.
Si les incubateurs sont assez nombreux en Suisse, peu d'accélérateurs ont vu le jour jusqu'à présent. L'exercice n'est en effet pas le même car de nombreuses questions se posent aux entrepreneurs quand le business est lancé. Levées de fonds, traversée du désert, pivotage de l'activité, recrutements, mise en place de réseaux de distribution,... tout est plus complexe qu'en phase de lancement, les enjeux étant aussi différents.
A Lausanne, les startups ont désormais une structure pour les aider à grandir. A côté des infrastructures destinées aux spin-off de l'EPFL, avec leur activité à haute valeur scientifique, le bouillonnement entrepreneurial de HEC-UNIL Lausanne a dorénavant son accélérateur: un espace avec cinq bureaux pour que des jeunes sociétés puissent grandir dans les meilleures conditions. Mais le principe d'un accélérateur n'est pas seulement d'offrir une adresse postale, un accès haut-débit et un bureau à des équipes en devenir, c'est surtout un accompagnement constant. «Je suis d'une mauvaise foi absolue: je les suis, observe ce qu'ils font, donne mon avis, critique leur travail», glisse Nadine Reichenthal, enseignante au sein de HEC-UNIL.
Cheville ouvrière de cet accélérateur, elle a pris conscience du besoin d'une telle structure au fil des dix années passées au sein de VentureLab: «J'ai dû dire non à près de 80% des projets car ils n'étaient pas assez high-tech pour êre éligibles au programme: j'ai voulu que ces startups pour lesquelles la technologie est davantage un outil que le coeur de leur business, les slow tech et low tech, aient aussi leur structure d'aide». Voici quelques mois, elle a convaincu les dirigeants de l'Université de Lausanne et de HEC de lancer le programme. A l'automne, un appel à candidatures a été lancé, avec une sélection progressive, amenant à une sélection de cinq finalistes, puis de deux lauréats.
C'est ainsi que, depuis fin 2015, les équipes de Buildigo et de Greenastic ont intégré les locaux de l'accélérateur. Sept jours sur sept et 24h sur 24, ils peuvent bénéficier de ces bureaux. Mais le programme leur permet également de profiter d'un mentor et de coaches pour peaufiner leur business et leur stratégie, ainsi que de 10'000 francs de crédit.
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