Ces jeunes entrepreneurs suisses qui montent à la Silicon Valley
La génération des milléniaux doit se battre pour réussir et percer dans le monde du travail. Pour certains, c'est en devenant entrepreneurs indépendants qu’ils réussissent à se démarquer et à innover. Voici trois Suisses ayant tracé leur chemin vers la Silicon Valley afin d’y monter leurs projets respectifs.
Teo Borschberg
27 ans
Entrepreneur en résidence au SRI International
Teo découvre sa fibre entrepreneuriale très jeune. Il monte sa première société de trading, Artefact Co. Ltd, à 18 ans. C’est après avoir obtenu son diplôme à l’Ecole hôtelière de Lausanne (EHL) qu’il s’envole vers l’Asie pour y découvrir le monde des startups. Il fonde Good Media, sa deuxième entreprise à Shanghai. En mars 2015, Teo vend son concept de toilettes écolo munies d’écrans TV qui rencontre alors un certain succès. «Pour un étranger, il est difficile de construire quelque chose de conséquent et durable en Chine», explique le Nyonnais.
Après une année sabbatique, Teo part à la conquête de la Silicon Valley où il devient entrepreneur en résidence au SRI International, un centre de recherche indépendant à Menlo Park. Engagé initialement comme consultant pour dénicher des idées à potentiel, Teo mène à présent une spin-off liée à l’intelligence artificielle dans le but d'optimiser le support client. Il admet que son amour pour l’entrepreneuriat vient en grande partie de son père, le co-pilote de Solar Impulse, André Borschberg.
Alexandra Schinasi
31 ans
CEO et co-fondatrice de Ivy
Au travers de ses études en histoire, cinéma et théâtre à la New York University (NYU), cette jeune maman lausannoise développe un goût assuré pour l’esthétique. Son esprit entrepreneurial la pousse à monter Artsetters en 2013, une plateforme B2B axée sur la décoration d’intérieur. L’aventure démarre à Tel Aviv avec son amie et co-fondatrice Lee Rotenberg, mais se transpose rapidement aux Etats Unis, où le duo rejoint le programme du NFX Guild.
Ce réseau d’experts et de leaders basé à San Francisco encourage l’équipe à réévaluer et redéfinir leur projet. « Le devoir d'un CEO est de capter les tendances du marché sans craindre de changer de business model s'il le faut », indique Alexandra. Artsetters devient Ivy, une plateforme centralisant le travail d’architectes d’intérieur afin de faciliter la gestion des commandes, facturations, etc. Jusqu’à présent, la startup a levé $1.7 million (CHF 1.67 million) auprès de divers investisseurs, notamment Pitango, le plus gros VC en Israël, et David Marcus, le Genevois à la tête de Facebook Messenger.
Thomas de Candia
27 ans
Fondateur de Bits of Bots LLC
Fasciné par l’idée de l'« American Dream », Thomas a toujours su qu’il finirait aux Etats-Unis. Il débute son parcours à l’ETH Zürich avec un Bachelor en ingénierie mécanique et un Master en robotique, ce qui le pousse vers une opportunité de stage au SRI International. « Je devais y rester 3 mois, mais je ne suis jamais reparti!, confie-t-il. Ce qui me fascine le plus à la Silicon Valley, ce sont les gens. Il y a une concentration incroyable d’individus passionnés par la technologie et l'entrepreneuriat. »
Il décroche rapidement un poste de travail au SRI et participe au développement de divers projets, notamment Motobot, financé par Yamaha. Néanmoins, motivé par la volonté d'être indépendant, Thomas décide de se mettre a son compte en créant Bits of Bots en juin 2016. Il offre ses connaissances en robotique comme service de sous-traitance à des startups, parmi lesquelles Superflex, une spin-off du SRI qui développe des costumes “soft” mais articulés pour assister les personnes âgées et handicapées.