Ces Romands qui inventent le futur
En vingt ans, la Suisse romande est devenue un acteur clé de la recherche et développement et de l’innovation au niveau mondial. Bilan a rencontré douze chercheurs-entrepreneurs qui révolutionnent les transports, le travail, la finance, la santé, l’énergie et la culture. Mais des menaces planent sur l’attractivité de la région. par Jean-Philippe Buchs, Fabrice Delaye, Rebecca Garcia et Joan Plancade
La Suisse romande au cœur de l’innovation -
Entre 2015 et 2016, il a réalisé le tour du monde aux commandes de «Solar Impulse» en alternance avec Bertrand Piccard. Aujourd’hui, André Borschberg planche sur la propulsion électrique des avions avec les collaborateurs de sa société H55. Convaincu qu’il va contribuer à la transformation du transport aérien, cet ingénieur de Nyon figure parmi ces Romands inventant l’avenir (lire pages 38 à 43). Au cours de ces vingt dernières années, la construction d’un écosystème favorable aux biotechs, aux medtechs, à la microtechnique et aux technologies de l’information autour de ses hautes écoles et de ses parcs technologiques a permis à la Suisse romande qui restait dans l’ombre de Zurich de devenir une championne de la recherche et développement et de l’innovation au niveau mondial. «Nous sommes dans le top 5 en Europe», affirme Dominique Foray, titulaire de la chaire en économie et management de l’innovation à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Dans le seul domaine des sciences de la vie, on dénombre environ 500 laboratoires de recherche (300 dans le domaine public et 200 acteurs privés selon BioAlps) en Suisse occidentale (y compris le canton de Berne).