Après les selfies, place aux dronies
Alors que la mode des selfies bat son plein, certains vont plus loin et mettent en ligne des images d'eux prises à distance avec un drone: les dronies, ou quand l'aéroportrait succède à l'égoportrait.
Les selfies ne sont pas nouveaux: se prendre en photo soi-même est presque aussi vieux que la photographie elle-même, comme le prouvent ces clichés de la princesse Anastasia qui le faisait via un miroir au début du XXe siècle ou l'ancien général et secrétaire d'Etat américain Colin Powell dans les années 1960. Tout ce qui a changé, c'est l'outil: le smartphone a succédé à l'appareil photo.
Et si l'appareil changeait encore dès demain? La tendance est amorcée depuis quelques semaines: se faire tirer le portrait, en photo ou en vidéo, reste la «hype», mais pour rester à la pointe il faut le faire depuis un drone. Ces premières images sont apparues début avril sur les réseaux sociaux: des anonymes se servent d'un de ces aéronefs sans pilote auquel ils fixent une caméra ou un appareil photo.
Un plan plus large et un contexte
Evidemment, le plan est plus large et l'image n'est alors plus centrée sur le visage du photographe. Mais pour les adeptes des dronies, c'est bien là tout l'intérêt: rester dans la photo (ou le film) mais donner plus de place au cadre, à l'environnement. A quoi bon en effet faire un selfie au pied de Liberty Island à New York avec la statue éponyme derrière soi pour l'avoir en si petit sur l'image qu'elle pourrait n'être en fait qu'une de ces répliques en modèle réduit disséminées à travers la planète?
Avec le dronie, peu de risques: cet «aéroportrait» (par opposition au terme «égoportrait» inventé par les Québecois pour traduire selfie en français) restitue les tailles et les proportions des éléments du décor par rapport au visage du photographe. Et il permet de fournir bien plus d'informations, à l'image de ce dronie réalisé depuis une colline des hauteurs de San Francisco, qu'il serait sans doute bien plus difficile de situer géographiquement avec un selfie traditionnel...
Déclinaisons des selfies
Rapidement repérée par le New York Times et le Guardian , la tendance a gagnée les réseaux sociaux et les sites de partage de vidéo. Ainsi, Vimeo a été la première major du domaine à ouvrir une chaîne spéciale exclusivement dédiée aux dronies . Mais ce business peut aussi susciter d'autres appétits. Et des loueurs de drones ont vu leur intérêt et proposent désormais de louer un drone à l'heure pour réaliser le selfie aérien et l'envoyer sur les réseaux sociaux.
Adam and Alex dronie on Sandwich roof from lonelysandwich on Vimeo .
Selfie, dronie,... et demain? Toute une série de déclinaisons et détournements du mot selfie et du concept ont vu le jour ces derniers mois: le felfie est un selfie de fermier (farm + selfie = felfie), le belfie un selfie de son postérieur (butt ou bottom + selfie = belfie), le helfie un selfie centré sur les cheveux (hair + selfie = helfie), le shelfie un selfie de ses étagères avec ses livres (shelf + selfie = shelfie) et le selfeye un selfie de ses yeux en très gros plan (selfie + eye = selfeye)... Qui veut rallonger la liste?
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