La blockchain gagne l'économie réelle
A l'occasion de la conférence Blockchain Unchained qui se déroulera le 12 septembre à Genève, des cas concrets d'application de la technologie seront présentés au public. Une approche didactique souhaitée par les organisateurs.

C’est le genre d’initiatives locales que l’on ne s’attendrait pas à voir sur la blockchain. L’association de la monnaie Léman viendra mercredi 12 à l’occasion de l’événement Blockchain Unchained présenter sa version électronique eLeman, fondée sur un registre décentralisé, tel que la technologie le permet. «L’idée est de proposer aux utilisateurs, un moyen sécurisé de payer en ligne avec le Léman», commente Florian Dubath, membre de l’association et développeur du produit. Un choix calibré pour coller avec la philosophie équitable et environnementale de l’association estime-t-il par ailleurs: «En tant que blockchain privée, on garde un contrôle sur le minage, souvent dénoncé pour son empreinte écologique, qui restera très limité, tout en offrant une solution décentralisée qui s’inscrit dans notre ADN.»
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Un «smart contract» de mariage
Rentrer dans le concret, c’est l’objectif que ce sont fixé les organisateurs, à la tête desquels Swissborg basée à Lausanne, pionnier du Wealth management sur la blockchain, qui a collecté près de 50 millions de francs via son ICO , réalisée entre décembre 2017 et janvier 2018. «Nous couvrirons les problématiques plus complexes l’après-midi, notamment celle de la régulation, relève Antoine Guesry, en charge de l’événement pour Swissborg. La matinée, plus didactique et grand public, nous permettra de voir notamment des cas amusants, comme des mariages régis par des smart contracts, mais aussi des réflexions, en particulier sur le rôle des femmes dans la blockchain.»
Le choix de Genève n’est pas anodin puisque les autorités cantonales s’efforcent de favoriser l’écosystème blockchain, avec notamment la publication en mai d’un guide ICO qui tente d’apporter un cadre régulatoire propre à attirer les startups de la blockchain. Nicholas Niggli, directeur du développement économique de la recherche et de l’innovation du canton de Genève ouvrira d’ailleurs le bal ce mercredi en introduction de la conférence.
Réguler pour rassurer
Le sujet est d’autant plus sensible qu’au-delà de l’écosystème startup, la blockchain concerne de plus en plus de sociétés et de secteurs comme le relève Antoine Guesry: «Aujourd’hui, on voit de grandes entreprises décider pour certaines business unit d’utiliser la blockchain, voire de financer le projet par ICO. Le potentiel dans la logistique notamment en termes de traçabilité est énorme. Clarifier le cadre règlementaire est devenu urgent pour rassurer les milieux économiques.»
Ernst & Young viendra partager son expérience sur la manière d’utiliser la blockchain par les entreprises. La possible démocratisation du paiement et de l’accès au marché financier, sera également à l’ordre du jour, avec le thème de la tokenisation des actifs illiquides, qui permettrait via la blockchain de détenir par exemple une part d’œuvre d’art ou de voiture de collection. Autant de réalisations visant à apaiser l’image de la blockchain, encore controversée auprès du grand public, estime Antoine Guesry: «Certes il y encore beaucoup de spéculation sur le marché des cryptos et les marchés doivent encore trouver une certaine stabilité. Mais la blockchain est un outil aux applications multiples qui permet d’avancer vers plus d’efficience dans de nombreux domaines. C’est ce que l’on doit montrer aux gens.»
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