Test automobileUne Jeep, c’est déjà un voyage – une Wrangler, c’est l’aventure
Avec le modèle 4Xe, le passage à l’hybride de la mythique Jeep américaine aura été diablement bien maîtrisé. Sa motorisation est même bluffante.

Certaines voitures, peu importe ce que l’on peut bien en penser, ont ce «je-ne-sais-quoi» qui fait que l’on a toujours envie de les observer, de les toucher et parfois – lors d’un coup de folie – de monter dedans et de rouler droit devant, sans jamais s’arrêter.
Le problème, quand vous roulez droit devant sans jamais vous arrêter, c’est que vous allez rencontrer des obstacles. Pour beaucoup de voitures, franchir des obstacles est très compliqué. Pas pour la Wrangler.
«On the road again»
Mon voyage en Jeep a commencé il y a très longtemps. La route s’est poursuivie récemment avec l’achat de l’une d’elles. Tout de suite, je suis tombé amoureux et j’ai su que je ne m’en lasserai jamais. Il faut savoir qu’une Jeep Wrangler, si ça ne grince pas, si ça ne couine pas, si ça ne fait pas de bruit, c’est qu’il ne s’agit pas d’une Jeep Wrangler mais d’une Mercedes Class G AMG.
Lorsque, ce week-end de novembre, je me suis mis au volant de la nouvelle Jeep Wrangler Hybride 4Xe, je me suis dit que la marque américaine avait passé la limite à ne pas franchir: se convertir à l’hybridation. Manquerait plus qu’ils sortent une version électrique (chose qui est d’ailleurs prévue pour bientôt).
Je dois avouer platement que je me suis fait tordre le bras pour la tester – la 4Xe qui sortait des usines Stellantis ne faisait pas de sens pour moi. Un moteur réduit à un 4 cylindres de 2 litres, le tout couplé à une batterie qui lui donne une autonomie de marathonien – soit plus ou moins 42 kilomètres et des poussières – il n’y avait pas de quoi se lever le samedi matin. Et pourtant.
Un toit qui change la vie
En dehors de la modernisation du véhicule à un niveau de technologie jamais vu dans cette gamme, la Wrangler possède toujours son look de «baroudeuse» qui vous donne envie d’éviter les routes, les autoroutes et tout ce qui contient du goudron pour couper à travers champs.
Mais elle est plus confortable, plus «SUV-esque» avec des vrais amortisseurs, des couinements absents et un toit qui s’ouvre tout seul sans avoir besoin de prendre une journée de congé pour le démonter. Les habitués retrouveront tous les codes de la Wrangler, mais en mieux.

Ça pousse
Mais c’est au niveau de la motorisation qu’elle surprend. Je dois dire que rouler dans un SUV qui offre un 4 cylindres turbo et une batterie ne faisait pas partie des choses que je comptais faire avant de mourir. Pourtant, ce fut étonnant – bluffant, même. Car Jeep a fait très fort au niveau de la gestion de la batterie: le couplage au moteur thermique en fait une arme redoutable qui pourrait faire peur à une Golf GTI – tant que la batterie tient. C’est aussi là que sont les limitations du couple hybride; comme d’habitude avec l’électricité, on en veut toujours plus.
En conclusion, même si je n’étais que peu convaincu au début, il faudra retenir que le passage à l’hybride de la mythique Jeep américaine s’est fait tout en douceur et aura été diablement bien maîtrisé. Le jour où ils trouvent une batterie qui permet de faire un peu plus, je pense que je pourrais signer en bas du contrat. Et ça, je ne vous l’aurais pas dit avant de monter dedans.
Merci au Garage Victoria à Genève pour le prêt du véhicule.
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