
Pour ceux qui m’ont déjà lu dans ces chroniques automobiles ou ailleurs, vous devez connaître mon aversion pour les voitures électriques. Ce n’est pas que ça me dérange de rouler avec, mais je suis toujours frustré par ce manque d’autonomie et cette obligation d’anticiper le chargement de ces énormes iPhone, pour autant qu’on puisse trouver un chargeur digne de ce nom à moins de 50 kilomètres à la ronde.
Changer d’avis
Pourtant l’essai de cette semaine m’a presque donné envie de basculer du côté obscur de la force. La BMW i4 eDrive 40 est considérée comme «l’entrée de gamme» des grands coupés électriques de la marque allemande. On peut tout de suite commencer par dire que si c’est ça l’entrée de gamme, on se réjouit déjà de voir ce qu’est le «haut de gamme». En entrant dans l’habitacle de cette Béhème, on ne peut pas s’empêcher de se sentir bien, à l’abri. Comme dans un cocon fait de cuir et d’écrans tactiles. Même s’il y a presque un peu trop d’écrans tactiles, puisque les ingénieurs ont décidé de supprimer un maximum de boutons qui servaient auparavant de raccourci.

Prenons au hasard l’aide à la conduite. Vous savez, ces espèces de contrôles qui vous forcent à donner des coups de volant pour revenir dans votre voie de circulation. Dans l’i4, il vous faudra le déclencher à chaque démarrage et il vous faudra à chaque fois repasser par l’écran tactile. Et comme ce truc est une abomination qui devrait être interdite, il vous faudra à chaque fois recommencer la manip.
Un peu lourde
Au-delà de ces considérations ergonomiques, l’i4 apporte quand même un confort et un silence impeccables. Forcément, c’est de l’électrique, mais on sent que c’est de l’électrique allemande et pas américaine. Comprenne qui pourra. L’autonomie reste toujours assez aléatoire, puisque le constructeur vous donne du 330 kilomètres pour autant que vous rouliez le vent dans dos, en descente et que vous vous attachiez un pied – le droit, de préférence. Après, il est vrai que si vous allez attaquer la route des Grandes-Alpes un jour de pluie avec une température basse, il est plus que probable que vous vous retrouveriez à la recherche d’un superchargeur avant la fin de «Highway to Hell» sur la console média de votre voiture.
La BMW i4 est lourde. Ça ne se sent pas au premier abord et j’avoue que c’est un peu du pinaillage, puisqu’on n’est pas en train de faire de la compétition avec et que le droit à la circulation est de plus en plus restreint par des limitations diverses. On va donc dire que l’excès de poids qu’on pourra lui trouver reste un problème relativement mineur.

Le plaisir
Ce qu’il faut tout de même retenir de ce coupé électrique, c’est le plaisir. Le plaisir qu’on prend à le conduire. C’est la première voiture électrique qui m’a donné envie de prendre la route et de mettre cap au Sud – même si j’ai rapidement renoncé rien qu’à l’idée de devoir passer les trois prochains jours à traquer les stations de recharge. Pour la première fois de ma vie de conducteur, j’ai AIMÉ rouler en électrique. J’aurais tué pour une batterie deux fois plus grosse.
Bitume.ch
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Test automobile – Un coupé gavé aux 220 volts
Aussi incroyable que cela puisse vous paraître, j’ai aimé rouler dans ce concentré de technique allemande sans moteur atmosphérique qu’est la BMW i4 eDrive 40. Sauf que…