Économie des petits boulotsUn chauffeur Uber en croisade contre l’algorithme
Depuis 2019, Antoine documente son travail en tant que salarié d’Uber. Le dossier qu’il a constitué montre les contours de la machine californienne, loin du rêve de liberté vendu par le géant de la tech.

Au départ, il enchaîne les courses, même lorsque le tarif est peu intéressant. La plateforme est réputée bannir les chauffeurs, de manière temporaire puis définitive, après un trop grand nombre de refus.
Olivier Vogelsang
«Quand tu commences, tu ne connais pas, tu prends un peu toutes les courses, même des clients éloignés pour un petit montant. Si le trajet est plus long que ce qu’avait calculé l’algorithme, tu te dis que tu vas écrire à Uber et obtenir une compensation. Mais Uber te répond que tu es indépendant, tu as le droit d’accepter ou non.»