Prévisions économiquesUBS confirme ses prévisions de croissance pour la Suisse
Les économistes de la banque UBS ont confirmé leurs prévisions de croissance pour la Suisse cette année et s’attendent dans l’ensemble «à un retour à la normale» d’ici la fin de l’exercice.

L’inflation, principalement due à la hausse du prix des hydrocarbures, devrait rester contenue et limitée dans le pays.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Confédération devrait s’établir cette année à 2,9%, après 3,5% en 2021, a indiqué la banque aux trois clés mardi dans son étude conjoncturelle.
«La Suisse devrait revenir à la normale cette année, bien qu’on ne sache pas vraiment à quoi ressemblera cette ‹nouvelle normalité’», ont estimé les économistes du groupe bancaire zurichois dans leur étude. L'économie helvétique devrait «retrouver son utilisation normale des capacités productives au cours des prochains trimestres".
Mais certains secteurs vont encore avoir du mal, notamment le tourisme qui ne retrouvera pas son chiffre d’affaires d’avant la pandémie «avant de nombreuses années», ont averti les spécialistes.
Pour 2023, UBS anticipe une accélération du PIB de 1,7%, en ligne avec les attentes des autres prévisionnistes.
En comparaison internationale, l’inflation devrait rester contenue à 0,9% cette année, puis refluer à 0,6% la suivante. Les économistes rappellent cependant que l’accélération des prix de 0,6% constatée en 2021 était presque entièrement due au renchérissement du pétrole, alors que les goulets d’étranglement n’ont eu que peu d’effet.
Le prix des hydrocarbures restera donc l’élément central cette année, notamment avec les tensions géopolitiques en Ukraine. Selon la banque zurichoise, sur les 0,9% d’inflation attendue cette année, 0,5 point de pourcentage sont à mettre sur le compte des tarifs du pétrole.
Actuellement, l’inflation reste «assez négligeable», car seulement 20% des produits et services composant l’indice des prix à la consommation (IPC) affichent un renchérissement dépassant 2%.
Dans ce contexte, et alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) s’apprête à relever ses taux directeurs, UBS ne s’attend pas à un resserrement de politique monétaire de la part de la Banque centrale européenne (BCE) avant mi-2023. La Banque nationale suisse (BNS) devrait suivre à partir de la fin de l’année prochaine.
Mais en cas d’inflation élevée durable, BCE et BNS pourraient agir plus tôt et «plus fortement».
AWP
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