Relations Suisse-Union européenne«Si la Suisse était membre de l’UE, cela arrangerait drôlement les Allemands»
Depuis décembre, l’Allemagne a un nouveau gouvernement. Après seize années de pilotage par Angela Merkel, c’est désormais Olaf Scholz qui tient la barre d’une coalition SPD-Verts-FDP. En France, c’est entre avril et juin que la présidence et l’Assemblée nationale seront renouvelées. Où en sont ces deux partenaires majeurs de notre pays? Réponse avec Frank Baasner, directeur de l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg.

Le nouveau gouvernement allemand est installé depuis décembre. Comment la transition post-Merkel se passe-t-elle?
L’élection n’était pas très fluide ni très enthousiasmante, avec des couacs de tous côtés, l’incapacité de la CDU à mener une campagne cohérente et au final le SPD vainqueur par défaut, avec son candidat à la chancellerie qui a brillé par son silence. Ensuite, j’ai vu des gens plutôt contents de la situation, même des gens peu suspects d’être à gauche. Il y a un élan, un espoir de relancer la politique avec davantage de rêve, de vision, d’ambition. Ce qui change des dernières années Merkel où on était davantage dans la gestion. Une fois le gouvernement en place, l’ambition est cependant vite tombée pour faire face aux défis de la gestion. Ce gouvernement a des difficultés et des contradictions internes.