Le concept est « novateur » puisque l’on n’est pas complètement propriétaire de son appartement, le foncier étant acquis par un fonds de pension puis loué sous forme de rente aux copropriétaires (droit de superficie). Le prix d’achat devient, au moins sur le papier, très attractif.
Le succès est immédiat et l’entier des appartements trouve preneurs. Belle opération pour toutes les parties, promoteurs et QoQa, bravo. Relevons toutefois que cette opération qui trouve un bel écho médiatique, comme le site à la loutre sait si bien le faire, intervient avant la remontée des taux, sur un produit dit « grand public » et donc réunissant des conditions plutôt très favorables.
Quelques semaines plus tard, la Loutre remet ça ! Les médias sont de nouveau de la partie car cette fois ce sont des logements de luxe qui seront proposés. En effet, un projet de logements haut de gamme à Pully vient se greffer entre une perceuse Bosch et un carton de vin espagnol sur la plateforme de vente en ligne. Nouveau gros coup de projecteur pour cette nouvelle façon de vendre de l’immobilier donc.
Seulement voilà, le marché change en quelques mois, les taux remontent, le public pour ce type de biens n’est pas tout à fait le même. L’opération est ratée, retour à la case départ.
Le projet est désormais de retour sur le marché traditionnel, sous un format de vente traditionnel lui aussi. Malgré le fait que des milliers de gens se soient inscrits pour cet achat en ligne, la réalité du terrain et du marché est plus forte.
Alors, pas si simple de vendre de l’immobilier en ligne et en quelques heures ?
Si la réponse n’est pas définitive dans un marché qui évolue sans cesse et toujours plus vite depuis quelques années, l’expérience menée sur l’opération de Pully montre en tous cas que l’accompagnement traditionnel par des professionnels qualifiés a encore de beaux jours devant lui.
Comme l’arrivée de certains disrupteurs il y a maintenant quelques années, ce genre de nouveautés a le mérite de secouer une industrie qui peut parfois avoir le grand défaut de se croire immuable.
Cela étant, on le voit notamment quand le marché se durcit un peu, les compétences de base sont source de succès. Plus que le buzz médiatique. On relèvera d’ailleurs sur ce dernier point que si le lancement a été largement relayé par les médias, notamment par Le Temps, peu furent ceux qui vinrent en relever l’échec.
QoQa tentera-t-il encore de vendre de l’immobilier ?
Je ne le sais pas mais cela est fort probable, le site ayant la force de frappe qu’on lui connait. Quand, comment, avec quels partenaires, l’avenir nous le dira. La Loutre remplacera-t-elle un jour le métier de courtier immobilier, voire de promoteur ?
Il apparait certain que non, surtout pas dans un marché moins facile comme celui qui va être le nôtre ces prochaines années. En attendant QoQa continue de vendre des perceuses Bosch et du vin espagnol et ça, elle le fait très bien. Nous, nous continuons de vendre de l’immobilier et nous le faisons très bien.
Finalement ne serait-ce pas ça l’avenir ?

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Accès à la propriété – QoQa: pas si simple de vendre de l’immobilier en quelques heures
Il y a quelques mois le site de vente en ligne QoQa, bien connu du public romand, lançait une vente des plus particulières avec la mise en ligne pendant 24 heures d’une promotion immobilière sur la Commune de Remaufens.