Du matin au soir, partout la même histoire: inflation, pénurie, flambée des prix de l’énergie. Et pourtant, je n’ai jamais autant dépensé. Au restaurant, dans les boutiques et sur internet, ma seule limite étant celle de ma carte de crédit. En ces temps de morosité, le luxe ne s’est jamais aussi bien porté. Il affiche même une santé insolente avec une croissance à deux chiffres sur un an.
Avec 400 millions de consommateurs, la clientèle du secteur s’agrandit de jour en jour. Alors que de nouveaux pays en Asie du Sud-Est ainsi que l’Inde entrent en jeu, le renouvellement des consommateurs s’accélère. Les Gen Z acquièrent leurs premiers articles de luxe 3 à 5 ans plus tôt que les millennials. Serait-ce cet environnement anxiogène qui nous ferait dépenser sans compter? Le secteur s’est démocratisé sans pour autant perdre ses caractéristiques: rareté, sélectivité, esthétisme.
«L’enjeu n’est pas tant de savoir si les amateurs de luxe vont poursuivre leurs achats, mais bien de répondre à la demande croissante»
Bien que la croissance va fléchir ces prochaines années, les marques poursuivent leurs investissements. Pas une semaine sans annonce. Tous les acteurs visent à augmenter leurs capacités de production, un signal fort et la promesse de création de richesses.
L’enjeu n’est pas tant de savoir si les amateurs de luxe vont poursuivre leurs achats, mais bien de répondre à la demande croissante, tout en maintenant la désirabilité. Le plus grand défi de l’industrie reste que l’offre ne dépasse jamais la demande.
Synonymes d’excellence, de durabilité dans le temps et d’exclusivité, les produits de luxe sont également des valeurs refuges en temps de crise. Un gage pour les consommateurs, parfois tentés par la spéculation. Gardons toutefois à l’esprit que les réels dividendes des produits de luxe sont le plaisir que nous en tirons au quotidien.
Pour que celui-ci dure le plus longtemps possible, autant bien choisir. Coup de cœur, connaissances du marché, chance et flair, autant de paramètres qui entrent en compte pour réaliser parfois l’achat d’une vie. C’est pourquoi nous avons fait appel à des experts pour vous guider en cette dernière ligne droite de fin d’année.
Bonne lecture et joyeuses Fêtes!
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L’éditorial – Ô luxe, ô réconfort