
Et de quatre! Après avoir eu simultanément ou presque une exposition à New York, une à Dijon, une à Lugano et une à Hanovre, Nicolas Party a investi le Musée des beaux-arts de Montréal pour «L’heure mauve». Il est du reste supposé lui «redonner de couleurs», si j’en crois ma consœur du «Monde» Emmanuelle Jardonnet (qui a sans doute été invitée par l’institution). Il faut dire que même si le Canada n’a pas refermé ses musées comme des coffres-forts à cause d’Omicron, les visiteurs s’y sont faits rares. Il y a même eu des gratuités. Le virus court davantage dans les lieux culturels que dans les métros, tout le monde sait cela…
Parcours en chansons
Le directeur du MBAM (les Canadiens sont aussi accros aux acronymes!) Stéphane Aquin a demandé au Lausannois de prendre le bâtiment en mains. Carte blanche pour les œuvres retenues. Quatre grands «murals», dont trois créés au pastel, le médium favori de Party. Autrement des murs colorés en aplats. Une exposition longue puisque, récemment ouverte, elle se poursuivra jusqu’au 16 octobre. Réservation obligatoire, au vu des foules prévues. Et une publicité à tout casser! Il y a en plus la touche sonore. L’institution a demandé quatorze chansons à Pierre Lapointe, auteur-compositeur-interprète coté au Canada. Deux par salle. Il s’agit de créer une atmosphère complètement différente de celle du MBAM habituel. L’une des plus importantes institutions nord-américaines.
«The busy artiste» pour le «NY Times»
Pour l’artiste, dont un sac Migros orné d’une de ses œuvres vient de se vendre à Londres l’équivalent de 14 000 francs (comme vous avez ou le lire sur le site de «Bilan»), ce n’est finalement là que d’une étape de plus. «The busy artist», comme l’a surnommé dès 2016 le «New York Times», ira ensuite à Milan. Une opération dans un musée dont le nom ne se voit pas encore communiqué. Après, on verra. Il faut tout de même éviter la lassitude. Tant celle de l’artiste (qui a commencé par «graffer» des wagons de train suisses) que du public. Mais les choses semblent bien parties, le marché ne se retrouvant pas inondé. Le Vaudois donne volontiers dans l’éphémère, ce qui se fait rare aujourd’hui.
Pratique
Le site du Musée des beaux-arts de Montréal à consulter est www.mbam.qc.ca
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Art contemporain – Montréal confie son musée au Suisse Nicolas Party
Après New York, Hanovre, Dijon et Lugano, le Lausannois se voit confier pour un projet personnel sept salles du Musée des beaux-arts. La suite à Milan!