Sommet sud-américainL’Uruguay propose une vaste zone de libre-échange en Amérique
Le président uruguayen Luis Lacalle Pou a proposé mardi une zone de libre-échange allant «du Mexique au Sud de l’Amérique du sud», exhortant les pays latino-américains «à passer à l’action» vers l’intégration.

«Ne serait-il pas temps d’assumer nos relations, et pour la Celac de promouvoir une zone de libre-échange (…) du Mexique au Sud de l’Amérique du sud? Ne pouvons-nous pas avancer dans cette direction?», a demandé M. Lacalle Pou au sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac – 33 pays membres) qui se tient à Buenos Aires.
«Nous avons ici les possibilités de commercer librement. Beaucoup de nos économies sont complémentaires, et je suis sûr que nous pourrions avancer», a-t-il affirmé.
Un tel lien serait possible malgré les différences idéologiques et les désaccords, a estimé le président.
L’Uruguay est membre d’une union douanière (avec Argentine, Brésil, Paraguay), qui a menacé de se déchirer ces derniers mois sur les velléités de Montevideo de négocier un traité de libre-échange avec la Chine.
Le dirigeant uruguayen, l’un des rares présidents de centre-droit présent à un sommet où la majorité des dirigeants penchent à gauche, a mis en garde des forums de dialogue type Celac qui «s’ils veulent perdurer, ne peuvent garder ce caractère de club d’amis idéologiques».
Il a aussi souligné que la déclaration du sommet «parle de respect de la démocratie, des droits humains et de l’attention aux institutions», alors qu’«il y a clairement ici des pays qui ne respectent ni les institutions, ni la démocratie, ni les droits humains», apparente allusion au Venezuela, à Cuba et au Nicaragua.
AFP
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