Bientôt le bout du tunnel. Encore quelques jours nous séparent des vacances. Encore quelques heures pour boucler les derniers dossiers, envoyer les cartes de vœux, courir les magasins, préparer le menu des Fêtes et arriver en famille, le sourire aux lèvres, avec la contenance nécessaire pour masquer cette fichue réalité: «P…, je suis crevé.»
Eh oui, en cette fin d’année, ma ligne de mire s’arrête à demain, ce jour où le rythme va ralentir, après un nouvel exercice dément! Demain et ses journées sans séance, sans mail en déshérence. Ce demain, c’est la promesse d’une légèreté retrouvée, loin de la marche des affaires. Une parenthèse fantasmée.
Mais dis donc, le redchef de Bilan ne couverait-il pas un petit burn?
Je ne vais pas vous bassiner avec la litanie de maux qui ont perturbé nos activités respectives – on en a tous bavé – mais franchement, on vient encore de vivre une sacrée année. C’est dingue comme ce début de décennie a cette capacité à se surpasser dans le pire.
«Nous démontrons une formidable adaptabilité pour résoudre les Rubik’s cubes déposés sur nos chemins»
Et pourtant, un an après la sortie du Covid, malgré la guerre en Ukraine et la crise énergétique, l’économie suisse et son marché du travail font preuve d’une extraordinaire résilience. Et ça, une part du mérite revient à chacun d’entre nous. Qu’importe que nous soyons employé, indépendant ou employeur, nous démontrons une formidable adaptabilité pour résoudre les Rubik’s cubes déposés sur nos chemins.
Même dans une industrie particulièrement sinistrée comme celle des médias. Si, si. Prenons, au hasard, l’équipe de Bilan. Elle a énormément évolué cette année, avec plus de la moitié de ses membres qui ont été renouvelés. Les anciens encadrent les jeunes recrues, transmettent leur expérience, quand ces derniers insufflent un regard neuf, apportent de nouvelles expertises et que tous, ensemble, enrichissons notre pratique.
Oui, je suis crevé. Mais encore plus heureux d’apprendre au contact de mes collègues et des rencontres, d’essuyer les plâtres, d’assumer les flops, partager les réussites, tenter de nouvelles choses et grandir.
Nous n’avons que peu de prises sur ce qui nous attend en 2023, alors au diable le vertige de l’inconnu. Et qu’importe si nous ne maîtrisons pas tous les paramètres. L’important, c’est d’en être.
Bonne lecture.

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L’édito – L’important, c’est d’en être