
Les incertitudes économiques qui planent au niveau mondial auraient pu faire flancher le marché de l’immobilier haut de gamme. Il n’en est rien. La pierre garde un réel effet de valeur refuge et l’un des meilleurs remparts contre l’inflation pour les personnes fortunées, peu enclines à conserver des millions en cash à la banque.
Voilà maintenant un an que l’immobilier haut de gamme reste immunisé aux turbulences économiques, boursières et géopolitiques qui secouent l’Europe. Des centres urbains lémaniques aux campagnes romandes en passant par les stations de montagne, les acquéreurs continuent à investir massivement dans la pierre de prestige.
Passés le choc et la chute des marchés financiers au premier semestre 2022, les transactions haut de gamme sont reparties de plus belle. La plupart des ventes passent sous les radars. Discrétion oblige, les acteurs privilégient le hors marché. Selon plusieurs courtiers, la majorité des transactions se situent entre 5 et 10 millions, mais le segment entre 10 et 20 millions reste extrêmement dynamique grâce notamment aux résultats hors norme du secteur énergétique l’année passée.
Jusqu’à quand? Les acteurs du marché affichent leur confiance à court terme. Des prix peu volatils, avec des acquéreurs en quête de sécurité et de stabilité, maîtres-mots du pays. L’ultraluxe a de beaux jours devant lui.
Un cran en dessous, quelques doutes sont permis. N’importe quelle villa individuelle de standing sur l’arc lémanique se monnaie plusieurs millions de francs. En valent-elles réellement le prix?
En provenance de l’étranger, de très hauts cadres et dirigeants en quête de logement tombent de haut lors des premières visites. Le standing des biens anciens n’a que rarement le niveau des prétentions de prix du vendeur. Une bulle dorée? L’exiguïté du territoire et la pénurie de stocks ont bon dos, mais ne constituent à coup sûr pas un argument de vente pérenne.
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Édito – L’immobilier de luxe dans sa bulle dorée