NeuchâtelLes NFTs d’Origyn devant le parlement italien
La fondation neuchâteloise Origyn a présenté ce mardi devant le Sénat italien un partenariat d’ampleur pour la certification des produits de 7000 marques «made in Italy». Un débouché loin de l’horlogerie et l’industrie du luxe, toujours visées par Origyn.

C’est un joli coup commercial et médiatique, là où on ne l’attendait pas, pour la fondation neuchâteloise Origyn, engagée depuis sa création en 2020 dans la lutte contre la contrefaçon. À Rome, devant le Sénat italien, soutenue par le parlementaire Gianpietro Maffoni, Origyn vient d’annoncer un premier partenariat. La fondation va désormais délivrer des certificats d’origine italienne à 100% pour 7000 marques de l’association FederItaly, qui se bat contre l’emploi abusif du «made in Italy». Le process de certification commencera par l’huile d’olive vierge de Monti Tifatini, «une région qui fait face à des défis économiques et sociaux» selon Carlo Verdone, président de FederItaly.
Les certificats prendront la forme d’un NFT, et utiliseront le protocole ICP de la fondation suisse partenaire Dfinity. En scannant un code QR, des informations (vidéos, caractéristiques du produit, et même des applications) seront accessibles, comme le détaille Vincent Perriard, cofondateur: «C’était un souhait de FederItaly de pouvoir joindre du contenu au certificat. Le protocole ICP permet précisément de stocker directement on-chain et à très faible coût d’importantes quantités de données.»
Là où on ne l’attendait pas
L’annonce a de quoi surprendre quand on se souvient de la promesse originelle d’Origyn, qui a levé plus de 20 millions en 2021 pour créer un «passeport biométrique» à destination de l’industrie du luxe. Il s’agissait alors de lier au certificat NFT une photo en très haute définition du produit, identifiant unique et infalsifiable. Dans le cas de FederItaly, on ne trouve pas encore cette technologie de reconnaissance visuelle (annoncée par la fondation pour début 2024), attendue par l’industrie horlogère dans laquelle le cofondateur d’Origyn Vincent Perriard a bâti sa carrière et son réseau: «La solution de certificat digital sous forme de NFT est déjà le premier étage de la fusée», relève ce dernier, qui met en avant «de prochains partenariats avant l’été» et «une belle opportunité de développer notre système de certification à grande échelle, et susciter de l’attraction autour de notre token OGY».
En effet, et en attendant de voir la technologie de passeport biométrique s’appliquer concrètement, la production des certificats pour les produits des 7000 marques de FederItaly va nécessiter l’acquisition par les marques de jetons OGY, qui seront brûlés lors de l’émission des certificats sur la blockchain. Une approche déflationniste destinée à soutenir le cours.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.