InvestissementsLes marchés actions resteront de bons placements en 2022
L’impact économique du nouveau variant du virus devrait rester limité. Les stratégies financières pour l’année à venir ne changent pas: favoriser les actifs risqués et renforcer la diversification de son portefeuille.

La croissance économique est susceptible de s’accélérer à l’entame de 2022. En effet, les entreprises reconstituent leurs stocks, la demande en services reste solide et les conditions monétaires et budgétaires sont toujours favorables.
La reprise devrait se poursuivre à un rythme plus normal, à mesure que l’activité économique se rapprochera de sa tendance, qui correspond désormais à une dynamique de milieu de cycle. Sur la base de l’information actuellement disponible, le nouveau variant Omicron ne devrait avoir pour l’instant qu’un impact relativement limité sur l’activité.
Actions plutôt qu’obligations
Dans ce contexte, l’investisseur peut maintenir un positionnement modérément favorable aux actifs risqués. C’est-à-dire préférer les actions et placements alternatifs aux liquidités et obligations, rester prudent envers les obligations gouvernementales et faire preuve de sélectivité dans le crédit. Au sein des différentes classes d’actifs, il est conseillé d’ajuster son exposition en faveur des segments les plus exposés à la reprise cyclique qui se poursuit, ou qui sont mieux protégés contre les pressions inflationnistes.
«Pour ce qui est des actions, les indices boursiers ont atteint de nouveaux records en 2021, faisant fi des craintes telles que l’inflation élevée.»
Pour ce qui est des actions, les indices boursiers ont atteint de nouveaux records en 2021, faisant fi des craintes telles que l’inflation élevée, le retrait progressif des achats d’actifs des banques centrales et le désendettement que subit le secteur immobilier chinois. Cela reflète la solidité sous-jacente de la reprise et présage de nouvelles performances solides des actions en 2022.
Garder un œil sur les petites capitalisations
Trois raisons à cette prédiction: les bénéfices, les valorisations relatives (par rapport aux obligations) et les flux d’investissement. La rapide croissance des bénéfices a quelque peu détendu les valorisations, une tendance que nous voyons se poursuivre à mesure de la maturation du cycle. Les résultats publiés par les entreprises pour le troisième trimestre de 2021 ont apporté des surprises positives et sont propices à une révision à la hausse des estimations établies pour 2022. Si l’inflation et la remontée des taux pourraient peser sur les perspectives, les actions semblent mieux placées que les obligations pour digérer tout impact potentiel de ces deux facteurs.
«Les titres de valeur, les actions cycliques et les petites capitalisations ont récemment connu des difficultés, mais leurs valorisations restent attrayantes.»
Les titres de valeur, les actions cycliques et les petites capitalisations ont récemment connu des difficultés, mais leurs valorisations restent attrayantes et ils pourraient de nouveau surperformer. Enfin, plusieurs indicateurs suggèrent que la confiance des investisseurs est plus équilibrée qu’en début d’année et la demande en actions a été exceptionnelle. Cette dernière sera certes difficile à reproduire, mais les volumes significatifs d’actifs dans le marché monétaire suggèrent que cette tendance favorable pourrait se poursuivre.
Hausse de la volatilité en 2022
Cela dit, il faut se préparer à une future diminution des attentes de rendement. La croissance est certes élevée, mais elle se normalise et les politiques budgétaires et monétaires deviendront progressivement plus restrictives, de sorte que la volatilité est susceptible d’augmenter en 2022, tant en termes de fréquence que d’ampleur des potentiels replis sur les marchés boursiers et obligataires. Toutefois, tout recul significatif des actions pourrait constituer une opportunité d’achat.
À mesure que le cycle mûrira, des risques s’accentueront et les rendements – bien que toujours positifs – vont très certainement se modérer par rapport aux niveaux enregistrés durant les premières phases de la reprise.
Comme mentionné plus haut, cette analyse reste conditionnelle à l’efficacité des vaccins face aux mutations du Covid-19. À ce jour, rien n’indique que l’activité économique sera affectée de manière significative et durable.
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