Les datas du SMILes impacts de Novartis dans le top 10 de l’industrie pharmaceutique
Chaque mois, la fintech suisse Impaakt va mesurer pour «Bilan» l’impact environnemental et sociétal d’une entreprise cotée en agrégeant les données publiques grâce à l’intelligence collective. Première de cette série: Novartis.

Globalement, la forte contribution positive de Novartis aux enjeux de santé compense ses impacts négatifs et permet à l’entreprise d’afficher un score positif de +0.35 sur une échelle de -5 à +5, ce qui la classe au 7e rang de l’industrie pharmaceutique et au 8e rang des grandes entreprises suisses.

Près de 41% de la totalité des impacts de la société bâloise sont ainsi, sans surprise, concentrés sur le thème «Santé et bien-être», pour lequel Novartis obtient un score de +2,30/5. Elle surpasse de 1,12 points la moyenne de ses pairs dans cette catégorie. Ce bon score s’explique en partie par l’ampleur des activités de santé de Novartis, dont bénéficient plus de 800 millions de patients dans le monde.
Traitement de la malaria
Le géant pharmaceutique est également récompensé pour ses efforts en faveur de l’accès aux médicaments dans les pays émergents, notamment dans le traitement de la malaria et de l’hypertension. L’impact sur la santé n’est toutefois pas exclusivement positif : la production d’antibiotiques par Novartis contribue à l’émergence de souches bactériennes résistantes, et certains de ses produits, comme le Tasigna, ont causé plusieurs milliers de décès dans un passé récent.
En dehors de la santé, Novartis est également bien notée sur sa contribution à la croissance et la prospérité, sujet pour lequel la société pharmaceutique obtient un score de 2,23/5, tiré principalement par la création d’emplois directs qualifiés et les programmes d’inclusion sociale mis en place dans les pays en développement.

6,5 millions de tonnes de CO₂
Concernant les impacts négatifs, le sujet le plus important reste le climat, qui compte pour 7% du score total de l’entreprise baloise, malgré des initiatives intéressantes comme la mise en place d’un prix carbone interne. En 2020, Novartis a ainsi émis plus de 6,5 millions de tonnes de CO2, soit environ 12,5% de toutes les émissions de l’industrie pharmaceutique.
Autre sujet environnemental problématique, la gestion de la ressource en eau dont l’industrie pharmaceutique fait grand usage. En 2018, Novartis a prélevé 73 milliards de litres d’eau, dont seulement 23% ont été recyclés. Une performance qui vaut à Novartis un score négatif de -2,94/-5.
Enfin, Novartis obtient un score de -0,62/-5 sur le thème des pratiques institutionnelles, notamment pour des rétro-commissions payées à des médecins, pour son rôle dans l’inflation des prix des médicaments génériques et pour ses activités répétées de lobbying.

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