Les datas du SMILes impacts de Holcim sous la loupe
Chaque mois, la fintech suisse Impaakt mesure pour «Bilan» l’impact environnemental et sociétal d’une entreprise cotée en agrégeant les données publiques grâce à l’intelligence collective. Deuxième de cette série: le cimentier Holcim.

Une activité essentielle pour la société
Holcim figure parmi les principaux acteurs mondiaux des matériaux de construction. Son activité est indispensable au développement des infrastructures de transport ou d’énergie, des immeubles commerciaux ou d’habitation et de tous les bâtiments publics (hôpitaux, écoles, gymnases, etc.). Autant d’éléments essentiels au bon fonctionnement de la société et de l’économie.
Le cœur de métier du cimentier se voit donc attribuer un score d’impact très positif (+3,63/5) par l’ensemble des évaluateurs. Un score d’autant plus intéressant qu’il bénéficie d’une grande échelle d’impact, Holcim déployant aujourd’hui ses activités dans plus de 90 pays. C’est pourquoi l’objectif de développement durable qui pèse le plus dans le score d’impact de Holcim concerne la production responsable (SDG 12) qui représente 20% de la note globale.

Une contribution positive de taille plus modeste est également reconnue à l’entreprise pour le soutien apporté aux communautés locales en matière de services essentiels comme la santé ou l’accès à l’eau potable. Elle est également récompensée pour sa participation au développement économique et à la prospérité au travers de ses contributions fiscales et des emplois créés pour plus de 67’000 personnes dans le monde.
Fort impact en carbone et en eau
Cependant, les importantes externalités négatives associées au cimentier, en particulier sur les enjeux environnementaux, viennent largement effacer ses contributions positives.

Sans surprise, c’est la performance climatique qui se trouve en tête des sujets qui fâchent. La production de ciment représente en effet environ 8% des émissions mondiales de CO2, et Holcim émet chaque année autant de carbone que l’ensemble de la République tchèque. 92,7% de l’énorme quantité d’énergie utilisée par l’entreprise pour produire ses ciments provient de sources non renouvelables. Le thème du climat (SDG 13), qui représente 15% de la note finale de Holcim, se voit ainsi attribuer le score de -2,76 sur une échelle allant de -5 à +5. Par ailleurs, Holcim est également pénalisé sur les enjeux de l’eau (l’entreprise consomme chaque année autant d’eau que 1,5 million de citoyens suisses), des déchets et de la pollution de l’air.
Au final, Holcim présente un score d’impact consolidé négatif de -0,74, une performance qui le classe au 8e rang de son secteur d’activité, derrière les leaders Kingspan (très présent sur les matériaux d’isolation) et Owens Corning qui obtiennent des scores positifs.

* Impaakt est une plateforme collaborative qui s’appuie sur l’intelligence collective pour mesurer l’ensemble des impacts positifs et négatifs qu’ont les entreprises sur la planète et la société. Son objectif est d’accélérer la transition vers une économie d’impact positif.
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