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Pandémie – Crise du covid: des aides financières à géométrie variable
Pandémie – Crise du covid: des aides financières à géométrie variable
Les indemnités pour réduction de l’horaire de travail (RHT) ne sont versées aux entrepreneurs que dans des cas de figure très limités. Restent les Allocations perte de gain (APG), qu’il faut réclamer auprès des caisses de compensation AVS.
Les restaurateurs sont frappés de plein fouet par la cinquième vague de Covid-19.
Simon Glauser
Face à cette cinquième vague de Covid-19, les restaurateurs se trouvent à nouveau en première ligne des victimes économiques de la pandémie. «La restauration a déjà de la peine à recruter du personnel. C’est un secteur sinistré dont les employés n’ont bénéficié que de 80% de leurs salaires pendant les mois de fermeture et semi-fermeture. Néanmoins, les employeurs ont payé 100% des charges sociales. En raison de la pénibilité du travail, la branche n’attire déjà plus grand monde. Les quarantaines et isolements accentuent ce problème. Certains établissements sont obligés de fermer faute de personnel», relate Frédérique Beauvois, porte-parole de #quivapayerladdition, collectif de défense de restaurateurs, bars, clubs et traiteurs.
À Lausanne, le XIII siècle, bar bien connu des noctambules, est resté fermé plusieurs soirées, faute de personnel. «Selon la faîtière GastroSuisse, quelque 70% des établissements travaillent actuellement à perte. Depuis l’entrée en vigueur de la règle des 2G (vacciné ou guéri) à la mi-décembre, quatre cafés-restaurants sur cinq ont moins de clients qu’avant», souligne Gilles Meystre, responsable de l’antenne vaudoise.
Par ailleurs, les entrepreneurs qui ont bénéficié des prêts Covid délivrés de mars à juin 2020 vont les rembourser dès le début de cette année. Patronne d’un salon de coiffure à Zurich, Caroline (prénom changé) s’exclame: «C’est 1600francs que la banque retire directement de mon comptechaque mois.» Les prêts Covid devront être amortis dès le mois de mars 2022, à raison d’un sixième par an.
Les APG s’appliquent dans toute la Suisse
Les aides publiques sont réduites à la portion congrue. «On peut demander à la Caisse de chômage des indemnités pour réduction de l’horaire de travail (RHT) du moment que l’horaire de travail de l’ensemble du personnel de l’entreprise est réduit d’au moins 10%. Ce sont le nombre d’heures de travail et le carnet de commandes qui doivent être diminués. Cette mesure ne s’applique pas en cas de baisse des recettes seulement», explique Olivia Guyot Unger, à Genève. La responsable du service juridique de la FER (Fédération des entreprises romandes) ajoute: «En lien avec le Covid, on peut également recourir aux Allocations perte de gain, les APG,qui s’appliquent de la même manière dans toute la Suisse. Il faut faire une demande à sa caisse de compensation AVS.»
Il est possible de solliciter des APG dans différentes situations. C’est le cas pour les personnes salariées et indépendantes placées en quarantaine qui doivent interrompre leur activité lucrative et pour les parents qui doivent interrompre leur activité lucrative pour garder leurs enfants. Sont aussi concernées les personnes vulnérablesqui ne sont pas en mesure de remplir leurs tâches professionnelles en télétravail.
La bonne nouvelle, c’est que si vous aviez déjà rempli une demande d’APG Covid-19, il n’est pas nécessaire de remplir intégralement une nouvelle demande. Sur le formulaire, il suffit de sélectionner l’option n°2 «Demande d’allocation perte de gain Covid-19 pour un mois (prolongation)».
«Nous nous battons depuis des mois pour survivre»
Frédérique Beauvois, porte-parole de #quivapayerladdition
Frédérique Beauvois appelle la branche de la restauration à rassembler les forces: «Nous nous battons depuis des mois pour pouvoir survivre. Nous avons été entendus seulement au bout d’un an de galère. Depuis le 30juin 2021, nous n’avons plus le droit aux ‘Cas de rigueur’. Nous devons nous débrouiller pour payer nos charges alors que la clientèle est bien plus rare qu’en temps normal en raison de restrictions sanitaires. Tout ce que nous pouvons faire, c’est nous mobiliser pour obtenir du Conseil fédéral un soutien ‘Cas de rigueur’ adapté à la durée de la pandémie.»
Mary Vakaridis est journaliste. Elle a travaillé pour différents titres de la presse quotidienne, ainsi que pour la télévision puis la radio romande (RTS). Diplômée de l'Université de Lausanne en Lettres, elle chérit son statut de journaliste qui lui permet de laisser libre cours à sa curiosité.Plus d'infos