Aéroport de GenèveL’économie se fédère pour défendre Cointrin
Une nouvelle association romande, qui rassemble des organisations faîtières économiques, a été créée pour défendre la présence d’un aéroport performant à Genève.
AERIA+ va s’engager pour que la plate-forme aéroportuaire réponde aux besoins de l’économie régionale.
«La Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) est à l’origine de cette initiative, mais les enjeux vont au-delà des frontières genevoises», a relevé jeudi devant la presse Jean-Marc Probst, président d’AERIA+. Il présentait la nouvelle association fondée en novembre dernier.
La Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, la Fédération des entreprises romandes Genève, la Fondation pour Genève, le Centre patronal ainsi que le Groupement des entreprises multinationales font partie des membres fondateurs aux côtés de la CCIG. Des organisations économiques des cantons de Fribourg, du Valais, de Neuchâtel et du Jura devraient adhérer prochainement.
Bonne desserte
AERIA+ ne dépend d’aucun parti politique et «n’est pas le bras armé de Genève Aéroport qui n’est d’ailleurs pas membre de l’association», a relevé Fred Herren, vice-président d’AERIA+. L’association veut agir au nom des intérêts de l’économie et de l’industrie de la région. Elle compte assurer la pérennité d’une infrastructure aéroportuaire de qualité.
«En 2019, l’aéroport a généré une plus-value économique de 4,1 milliards de francs et il représente 33’600 emplois directs et indirects induits», a relevé M.Probst. Une bonne desserte est primordiale pour les organisations internationales, les fédérations sportives ainsi que pour les multinationales, a-t-il ajouté. Sans compter que de nombreuses entreprises dépendent de l'import-export.
Pas de décroissance
Dotée d’un budget annuel de 100’000 francs, AERIA+ veut peser sur le débat public autour du développement de l’aéroport. «La décroissance ne s’inscrit pas dans nos objectifs», a indiqué le président de l’association. Il mise sur l'innovation pour relever les enjeux environnementaux liés au transport aérien.
A l’heure de la crise climatique, le développement de l’aéroport fait débat à Genève. La population a accepté en novembre 2019 une initiative pour un pilotage démocratique de l’aéroport et une limitation des nuisances.
Genève Aéroport a frôlé les 18 millions de passagers en 2019, avant la pandémie. En 2021, la plate-forme a accueilli 5,92 millions de passagers, soit une baisse de 67% par rapport à 2019. Le Grand Conseil a récemment voté une loi permettant au canton de prêter 200 millions de francs à l’aéroport en cas de crise de liquidités.
AWP/ATS
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