Le mois de novembre deviendrait-il le mois des guides gastronomiques? Après la cérémonie du Guide Michelin à l’École hôtelière de Lausanne le lundi 17 octobre passé, c’est au tour du Gault&Millau de récompenser la fine fleur de la gastronomie suisse.

À la tête de la version romande de la Bible gastronomique jaune depuis plus d’une vingtaine d’années, Knut Schwander continue d’arpenter les routes helvétiques en quête des dernières pépites gourmandes en devenir (37 rien que sur l’arc lémanique). Un exercice qui passionne immuablement ce journaliste gastronomique.

« La cuisine de notre pays reste toujours aussi fantastique. Malgré le fait qu’il est toujours malmené par de nombreux problèmes post-crise sanitaire, le monde de la restauration est toujours aussi fascinant. Le plaisir reste intact.»

Modernité et signature

Aux côtés d’une vingtaine d’agents tous anonymes, ce personnage discret et élégant a la lourde tâche de promouvoir les adresses de qualité de notre beau pays ou, éventuellement, de les rétrograder. Même si l’exercice impose une part de subjectivité, les notations font partie de l’ADN du Gault&Millau depuis sa création.

«L’essentiel est de faire les choses avec discernement, déontologie, bienveillance, mais sans complaisance. C’est passionnant de faire connaître des nouveautés à un public avide de recommandations et de faire connaître des lieux qui le méritent. Nous sommes toujours à la recherche d’une gastronomie moderne, évolutive et signature», rappelle Knut Schwander.

Le grand gagnant de cette cérémonie est le chef Benoît Carcenat, qui devient Cuisinier de l’année et décroche une note de 18 sur 20. Une récompense amplement méritée qui le ramène à une marche du club très fermé des 19 sur 20. Bientôt, bientôt!

«Le Meilleur Ouvrier de France n’a cessé de nous surprendre. La Table du Valrose est un restaurant de classe mondiale», relate le responsable du guide romand avant de reprendre: «Lui et son équipe proposent une cuisine extraordinairement aboutie avec un savoir-faire exceptionnel acquis avec d’autres grands chefs comme Benoît Violier à l’Hôtel de Ville de Crissier. Que l’on soit clair: le Valrose n’est pas un Crissier numéro 2.»

Autre talent, autre destination. Le chef Philippe Deslarzes, patron des fourneaux du restaurant d’inspiration nordique Njørden à Aubonne, repart avec le titre de Promu romand de l’année avec une note de 16 sur 20. Prenons la direction du Valais avec Gilles Varone qui reçoit le titre de Découverte romande de l’année pour une cuisine passionnante dans l’ancienne épicerie du village de Savièse. Prenons de la hauteur alpine avec le titre de Pâtissier de l’année décerné à Othmane Khoris de l’hôtel Alpina à Gstaad.

Genève rayonnante

Avec quelques nouveautés qui pointent le bout de leur nez, Genève continue d’étoffer son offre gastronomique.

C’est le restaurant carougeois Yeast qui entre dans cette nouvelle sélection avec la remarquable cuisine du chef Freddy Garanjoud et des trésors viticoles du patron Bertrand Lutaud.

Toujours au sein de la Cité sarde, le Flacon conserve sa note de 15 sous la nouvelle ère de la cheffe Lucrèce Lacchio.

Non loin de là, le restaurant l’Agape, du duo Damien Lopez et Clément Thellier, fait son apparition dans cette nouvelle édition avec une note de 14.

Repris par Yoann Caloué, le Café des Banques retrouve le chemin des distinctions avec le score de 15.

Un vent italien souffle sur le guide avec la nouvelle venue de Ciro et sa Trattoria Gourmet (et gourmande) qui charme avec sa cuisine transalpine audacieuse.

Continuons de suivre ce péril jeune avec la venue dans le guide jaune du chef Jacopo Romagnoli du Café de la Plage.

Dans le sillage de l’étoile obtenue lors de la dernière cérémonie du Guide Michelin, Andrés Arocena, chef de la Micheline, prend également de la hauteur en obtenant la note de 15.

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