Article HECimpactLe biais de traitement des petits nombres: source d’excès d’optimisme chez les analystes financiers?
Les recommandations des analystes financiers influencent les décisions des investisseurs et il est courant qu’ils aient tendance à être optimistes dans leurs prévisions (prix cibles des actions notamment). D’où vient cet excès d’optimisme? C’est ce qu’aborde HECImpact, le blog d’HEC Lausanne dont Bilan Campus se fait l’écho.

Dans leur article «Behavioural Bias in Number Processing: Evidence from Analysts’ Expectations», Alain Schatt (HEC Lausanne, Université de Lausanne) et ses collègues Tristan Roger (Université Paris-Dauphine) et Patrick Roger (EM Strasbourg Business School) se sont intéressés au travail des analystes financiers.
Ils apportent ici une contribution inédite en montrant que les analystes financiers, comme tous les autres individus, traitent les petits nombres différemment des grands nombres. Ce biais comportemental spécifique, que les auteurs qualifient de «biais du petit prix», est visible lorsque les analystes financiers émettent des prix cibles.
Si nous pensons en termes de hausse des prix, il semble (instinctivement) plus facile de passer de 1 à 1,5 que de 100 à 150, même si la variation relative (+50%) est la même. Cela laisse supposer que si un analyste boursier adopte un point de vue optimiste sur les perspectives d’une entreprise, alors cet optimisme est susceptible d’être plus exagéré pour les actions dont le cours est bas que pour celles dont le cours est plus élevé.
Pour en savoir plus sur les effets des petits nombres et sur leur biais, consultez ici l’article complet d’HECimpact.
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