Développement durableLa transition énergétique, génératrice d’emplois qualifiés
Les SIG vont renouveler plus de 700 postes ces dix prochaines années pour mener à bien les objectifs de sobriété énergétique fixés par leur Pacte climatique. Le développement de réseaux solaires, éoliens et thermiques va créer de nombreux emplois.

Comment réduire les émissions de CO2 d’un canton? Acteur clé de la transition énergétique, les Services industriels de Genève (SIG) soutiennent depuis plus de quinze ans les particuliers, entreprises et collectivités à améliorer leur efficience énergétique et à réduire leur facture. Pour accélérer la transition et atteindre les objectifs de l’agenda 2030, l’entreprise publique a adopté il y a un an un Pacte climatique. Ce plan d’action a pour objectif de multiplier par sept les efforts dans la transition énergétique.
Cette politique volontariste implique concrètement des changements profonds, notamment en termes d’emploi, avec de nouveaux métiers, particulièrement dans les secteurs de la thermique renouvelable (géothermie et Génilac) et des économies d’énergie.
«Nous sommes au cœur de l’action pour conduire cette transition qui modifie les domaines d’activité de nombreux métiers, souligne Gaëlle Jourdan Oury, directrice Talent et Développement des RH. Au cours des dix ans à venir, à SIG, nous allons renouveler l’équivalent de 700 postes pour mener à bien la transition.»
Dans le secteur énergétique, les emplois traditionnels étaient liés à la technique ou à l’ingénierie. Désormais, de nouvelles professions émergent autour du service, comme les conseillers en efficience énergétique ou «des professions relatives à la sobriété, qu’elles soient numériques ou énergétiques», poursuit Gaëlle Jourdan Oury.
Pénurie et demande croissante
Les métiers techniques et l’ingénierie évoluent également. Uniquement dans le secteur du bâtiment, un nombre d’emplois considérable sera pourvu pour décarboner le parc immobilier. «Actuellement, nous sommes à moins de 1% du taux de rénovation énergétique des immeubles, rappelle Boris Reynaud, responsable de l’unité solutions techniques intégrées. D’ici à 2030, nous devons passer à 2,5% et atteindre les 4% d’ici à 2050. Cela va nécessiter des ressources considérables pour pouvoir piloter, planifier et rénover ces centaines de bâtiments», indique le responsable du programme SIG-éco21, qui vise à améliorer l’efficacité énergétique du tissu économique local.
Des évolutions rapides, une capacité d’adaptation recherchée
Développer les réseaux solaires, éoliens, thermiques implique pour l’entreprise de s’adapter et anticiper les besoins liés aux nouvelles réalités du terrain. «Les métiers évoluent de plus en plus rapidement, avec la technologie et l’innovation, souligne Gaëlle Jourdan Oury. C’est pourquoi nous mettons vraiment l’accent sur les soft skills, notamment la capacité d’apprendre lors du recrutement.»
Pour la spécialiste des ressources humaines, les capacités d’adaptation et de créativité sont devenues primordiales. «Les besoins d’aujourd’hui ne seront peut-être pas les mêmes que demain. En cela, les capacités à collaborer et l’autonomie sont particulièrement recherchées par les employeurs.»
En parallèle, l’entreprise doit permettre à chacun de développer ses compétences. «C’est un défi constant, car il est fort probable que les jeunes diplômés changeront plusieurs fois de métier au cours de leur carrière. À l’entreprise de permettre ces reconversions.»
Au lieu de faire des formations où l’on s’assoit, on écoute et on oublie en sortant, celles-ci doivent offrir des mises à jour continuelles des compétences par le biais de formations continues, de micro-apprentissages ou de stages, «ce à quoi nous nous attelons».
Et malgré l’excellence de la formation dispensée en Suisse, les spécificités du secteur énergétique nécessitent la poursuite de l’apprentissage en entreprise. «Il n’existe aucune filiale qui prépare à la conception de programme d’efficacité énergétique, illustre Boris Reynaud. Nous formons nos talents au fur et à mesure, sur le terrain.»
Aligner les intérêts des talents et de l’entreprise
L’entreprise aime à rappeler que son engagement dans la transition énergétique donne «beaucoup de sens à nos actions et celles de nos équipes. Ces actions concrètes en faveur de la planète permettent d’aligner les valeurs de l’entreprise et celles des collaborateurs, notamment parmi la nouvelle génération», conclut Gaëlle Jourdan Oury.
Contenu réalisé en partenariat avec les SIG
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