Par le passé et selon la taille de l’entreprise, boucler les comptes impliquait puiser l’information de multiples feuilles Excel. Après l’analyse des résultats, ceux-ci étaient publiés. Le tout se déroulait sur plusieurs semaines. Aujourd’hui, le cloud connecte les applications des entreprises et l’automatisation a progressivement pris le dessus.

Les directeurs financiers priorisent les investissements technologiques

L’enquête Oracle-IDC menée dans 19 pays du monde entier révèle que près de 85% des responsables des services financiers estiment que la modernisation des opérations financières est le moteur de la compétitivité dans une économie globale.

Les directeurs financiers (DAF) des banques et des compagnies d’assurance sont aujourd’hui confrontés à des défis tels que l’inflation, les contraintes de la chaîne d’approvisionnement et les exigences réglementaires, tout en faisant face à une concurrence accrue. Ces défis stimulent les investissements dans les technologies financières avancées.

Selon le dernier rapport d’IDC, 84,5% des personnes interrogées estiment que la modernisation des opérations financières sera essentielle pour être compétitif sur des marchés locaux, régionaux et mondiaux. En outre, 77,8% des cadres supérieurs estiment que la fonction financière au sein de leur organisation doit changer, et plus de 75% ont déclaré qu’ils investissent dans la modernisation de la finance.

L’étude a montré que la grande majorité des institutions financières nécessitent un accès aux données rapprochées en quasi-temps réel pour tous les aspects des opérations financières. C’est pourquoi les directions administratives et financières (DAF) doivent investir dès maintenant dans une technologie numérique qui exploite les dernières innovations et permet une utilisation efficace des données de leur organisation.

Le marché mondial des applications financières a atteint 37,5 milliards de dollars en 2021, les investissements étant principalement motivés par la migration vers le cloud pour des processus de gestion financière plus efficaces et efficients. Les technologies telles que l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique et l’automatisation des processus robotiques peuvent apporter la flexibilité, les économies de coûts et la vision stratégique de l’activité de l’organisation dont le directeur financier a besoin.

Les défis actuels qui impactent sur la volatilité des marchés ne sont pas sans impact sur les craintes des directeurs financiers et 72,9% ont bien confirmé que la résilience de leur entreprise est une priorité. 44% des personnes interrogées ont déclaré que le manque de visibilité des données financières constitue un défi et 70% des cadres bancaires estiment que le manque de données rapprochées est un obstacle majeur à la fourniture d’informations opportunes.

Les personnes interrogées citent également les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) comme un facteur poussant la fonction financière à jouer un rôle plus stratégique. Les nouvelles normes de durabilité visent en effet à aider les organisations à gérer l’ensemble de leur impact ESG. Ceci a été également mis en évidence par l’étude No Planet B.

Mais la gestion des données et la rentabilité ne peuvent être assurées sans disposer des compétences adéquates "en interne". Plus d’un quart (27,5%) des responsables financiers a cité le désir d’attirer et de retenir les tops talents pour moderniser les processus financiers. Finalement, un nombre significatif de répondants (27,5%) investissent également dans la technologie pour que l’organisation soit plus attrayante pour les employés potentiels.

Les grandes entreprises souvent favorisées

Les exemples d’entreprises qui emboîtent le pas ne manquent pas.

Galderma a décidé de poursuivre une transformation de bout en bout qui a mis en œuvre une planification intégrée des activités, libéré des ressources et mis en commun ce qui ne pouvait pas être entièrement automatisé et rationalisé dans des services partagés, permettant ainsi d’en introduire de nouveaux. Deloitte a dirigé le projet de transformation numérique, en transférant les systèmes commerciaux sur site de Galderma pour les opérations en Amérique du Nord, qui constituent une part importante du chiffre d’affaires global de l’entreprise.

En quelques mois, alors que le monde était en lock-down, Deloitte et Oracle ont réussi à faire le lien entre des systèmes internationaux disparates, permettant à Galderma de standardiser ses opérations et de déployer des outils analytiques modernes qui ont libéré l’entreprise pour qu’elle se concentre sur son cœur de métier hautement compétitif. La plateforme regroupe et extrait désormais les données de plusieurs systèmes ERP, de l’Inde à l’Amérique du Sud en passant par la Russie, permettant aux responsables financiers de Galderma de disposer d’une source unique de vérité pour tous les rapports et analyses financiers, ainsi que d’une visibilité en temps réel des performances de l’entreprise dans toutes ces zones géographiques.

Fedex peut analyser les opérations presque en temps réel, de voir ce qui se passe et d’évaluer l’évolution de la situation dans le monde entier grâce à des outils analytiques de pointe.

D’après une récente étude de PwC, 73% des 522 directeurs financiers directeurs financiers interrogés en Suisse et dans le monde déclarent que la digitalisation des finances est une priorité mais la numérisation du secteur financier n’en est qu’à ses débuts pour de nombreuses entreprises. Les technologies telles que l’intelligence artificielle ou l’exploration des processus sont utilisées plus rarement. Cependant, les grandes entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 10 milliards de francs suisses, disposent souvent à la fois du budget et du personnel adéquat pour accéder à ces technologies.

Ce qui est certain, c’est que les directeurs financiers et la fonction financière dans son ensemble devront moderniser leurs organisations pour faire face aux changements macroéconomiques qui continueront à façonner ce secteur dynamique.

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