Promotion économiqueLa Suisse occidentale a attiré 86 entreprises en 2021
La France reste le premier investisseur étranger avec 28 entreprises devant les États-Unis (14) et la Chine (7). Ces dernières sont principalement actives dans les technologies de l’information et de la communication.

L’association de promotion économique de Suisse occidentale (GGBa pour Greater Geneva Bern area) a accompli en 2021 un exercice qu’elle qualifie de satisfaisant, à l’image des années précédentes. Elle a facilité l’implantation de 86 entreprises dans les cantons de Genève, Vaud, Neuchâtel, Fribourg, Valais et Berne. C’est respectivement une et sept de plus qu’en 2020 et qu’en 2019. Leurs dirigeants promettent de créer 955 emplois dans les prochaines années.
«Malgré la succession des crises qui frappent la planète, la Suisse reste toujours très attractive en comparaison internationale en raison des bonnes conditions cadres qu’elle offre aux investisseurs», se réjouit Thomas Bohn, directeur général du GGBa. Il n’indique pas le nombre d’implantations par canton, laissant aux autorités locales le soin de communiquer sur ce sujet.
La France reste le premier investisseur étranger en Suisse occidentale avec 28 entreprises devant les États-Unis (14) et la Chine (7). «La proximité géographique et la langue jouent un rôle déterminant dans l’attrait de notre voisin d’outre-Jura pour notre région», observe Thomas Bohn. Par continent, l’Europe, avec 49 implantations, devance largement l’Amérique du Nord (16) et l’Asie-Pacifique (12). Le GGBa n’indique pas avec précision le nombre d’implantations par branche d’activités.
«Les investissements sont très variés. Les entreprises françaises et américaines sont principalement actives dans les technologies de l’information et de la communication, puis dans l’industrie de précision pour les premières et les sciences de la vie pour les secondes», explique le directeur général du GGBa. De leur côté, les sociétés chinoises sont présentes dans la banque, les sciences de la vie et les services.
Les atouts de la région
Parmi les sociétés qui se sont installées l’an dernier figurent quelques perles prometteuses. Spécialisée dans la recherche sur le microbiome intestinal et le séquençage du génome, Sun Genomics a choisi Fribourg. Présente dans le branding créatif (gestion de l’image de marque), Ma Cher a ouvert son siège européen à Lausanne. Le GGBa peut s’appuyer sur la renommée des instituts de recherche et des parcs d’innovation pour convaincre des acteurs étrangers. La société d’origine italienne pielleswiss se développe dans les textiles durables au sein de Microcity à Neuchâtel, tandis que la start-up française WattAnyWhere mise sur son installation au sein du campus Energypolis, à Sion, pour croître dans la conception et la fabrication de groupes électrogènes basés sur la pile à combustible.
Le GGBa poursuit sa stratégie consistant à couvrir des marchés clés, dont la France et les États-Unis, avec ses propres représentants installés dans ces pays et à cibler prioritairement la branche de la biotechnologie qui constitue une des forces majeures de la Suisse occidentale grâce à ses entreprises phares (Merck, Incyte, UCB Farchim, etc.) et à ses hautes écoles. Pour attirer de nouvelles entreprises, le GGBa collabore avec ses partenaires – dont BioAlps et la Trust Valley, et développe toujours plus d’activités sous forme digitale. L’an dernier, il a ainsi organisé des webinaires sur des thèmes comme l’agritech, les sciences de la vie et la cybersécurité.
«La Suisse reste toujours très attractive en comparaison internationale.»
Depuis le début de l’année, douze implantations se sont déjà concrétisées. Toutefois, l’invasion de l’Ukraine par la Russie pourrait freiner certains acteurs étrangers. «Vue d’Asie et d’Amérique, la guerre en Ukraine fait peur. Cela pourrait avoir un impact sur la Suisse même si elle est réputée pour être un havre de sécurité et de stabilité», constate Thomas Bohn. Ce dernier observe aussi que les investisseurs chinois ont tendance à se replier sur leur territoire, en particulier sur la partie occidentale de leur pays. «Si nous parvenons à convaincre quatre ou cinq d’entre eux à s’établir dans notre région, nous serons satisfaits», souligne le directeur général du GGBa.
Jean-Philippe Buchs est journaliste. Passionné par la politique économique. Formation d'apprenti de commerce, puis licence ès sciences politiques. Distinctions: prix du journalisme local en 1991, prix Jean Dumur en 1998, AgroPrix en 2005 et 2019.
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