Article HémisphèresLa pyramide des besoins de Maslow, complètement fausse?
Le célèbre modèle de Maslow fait l’objet de critiques: trop hiérarchisé, trop occidental, voire carrément faux. Chez l’être humain, les besoins d’appartenance ou de statut social se confondent souvent avec les nécessités biologiques. C’est le constat de la revue «Hémisphères» qui met en avant les recherches de la HES-SO, dont Bilan Campus se fait l’écho.

Elle est régulièrement citée dans les médias, la littérature ou le cinéma. Dans sa chanson «Si seul», même le rappeur Orelsan en a «marre d’escalader la pyramide» que le psychologue américain Abraham Maslow a exposée pour la première fois en 1943. Depuis, le triangle, divisé en cinq strates horizontales correspondant chacune à un groupe de besoins – physiologie, sécurité, appartenance, estime, accomplissement de soi – est l’un des modèles les plus enseignés, notamment en management ou en marketing.
Néanmoins, d’après Eric Crettaz, professeur à la Haute École de travail social de Genève – HETS-GE – HES-SO, cette hiérarchisation des besoins représente l’un des points les plus critiqués de la pyramide de Maslow. «La pyramide de Maslow est fausse. Depuis quand les personnes considérées comme pauvres n’auraient-elles pas d’aspirations? Il y a des pays où certains individus se privent toute la semaine pour aller à l’église bien habillés le dimanche, pendant qu’ici des jeunes sont prêts à sauter des repas pour s’offrir une paire de baskets. Dans certains cantons, nous avons observé que jusqu’à 30% des personnes qui y ont droit ne demandent pas les prestations de l’aide sociale. La honte ou la peur de la stigmatisation sont souvent citées. Cela montre que l’appartenance à un groupe passe fréquemment avant les besoins physiques.»
Pour en savoir plus sur le constat des recherches des professeurs de la HES-SO, retrouvez l’article complet.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.