EscaladeLa livraison de chars à l’Ukraine propulse-t-elle les Européens sur le champ de bataille?
Après l’annonce de livraison de chars d’assaut à l’Ukraine par les Occidentaux, Moscou n’a pas cillé. Le Ministère des affaires étrangères français a pourtant tenu à affirmer que ni la France, ni aucun de ses partenaires, ne sont en guerre contre la Russie.

Le Kremlin a dénoncé «l’engagement direct» des Occidentaux dans le conflit avec cette livraison annoncée de chars allemands et américains. Cette mise au point intervient également après les déclarations de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock qui a dit: «Nous combattons dans une guerre contre la Russie et non entre nous».
«Nous répondons très clairement que nous ne sommes pas en guerre avec la Russie et aucun de nos partenaires ne l’est», a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay Anne-Claire Legendre, lors d’un point de presse.
«La livraison d’équipements militaires dans le cadre de l’exercice de sa légitime défense (…) ne constitue pas une co-belligérance», a-t-elle précisé. «Nous démentons ces propos tenus par le Kremlin».
L’Allemagne a donné son accord pour l’envoi de chars lourds Leopard 2 à l’Ukraine, un feu vert qu’attendaient notamment la Norvège et la Pologne, qui ont dans la foulée annoncé envoyer de tels blindés à Kiev.
Le président américain Joe Biden a, lui, annoncé que les États-Unis allaient fournir 31 chars Abrams à Kiev.
Plusieurs chancelleries occidentales ont insisté sur le caractère défensif selon elles de ces chars, pour désamorcer la colère de Moscou.
Ces livraisons et l’aide militaire s’inscrivent dans le cadre «de l’engagement de pays à travers le monde, menés par les États-Unis, à aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale (…). Il ne s’agit pas d’une menace offensive contre la Russie», a notamment déclaré Joe Biden.
AFP
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