Le groupe dirigé par François-Henri Pinault a nommé à la tête de cette division Raffaella Cornaggia, une ex-dirigeante du groupe concurrent Estée Lauder, passée chez L’Oréal et Chanel Parfums Beauté.

«La création de Kering Beauté» doit permettre aux marques Bottega Veneta, Balenciaga, Alexander McQueen, Pomellato et Qeelin de se développer sur le secteur de la beauté, «une extension naturelle de leur univers», explique Kering dans un communiqué.

Les marques phare du groupe, Gucci et Yves Saint Laurent, connaissent déjà un certain succès avec leurs parfums et cosmétiques, mais ces derniers sont détenus sous licence respectivement par le groupe américain Coty et le français L’Oréal. Les activités beauté de Boucheron, autre marque de Kering, sont elles détenues par Interparfums.

«Avec L’Oréal, ça se passe très bien», déclarait François-Henri Pinault il y a un an lors d’un point presse, se disant moins «satisfait» de Coty. L’Oréal a acquis la licence d’Yves Saint Laurent Beauté en 2008 pour 1,15 milliard d’euros et pour une durée non communiquée.

La licence pour les activités beauté de Gucci est encore détenue par Coty «pour au moins cinq ans», selon la banque RBC Capital Markets. «Les contrats sont sur du long terme et si, demain, Kering voulait couper celui avec Coty, il lui faudrait sortir 600, 700 voire 800 millions d’euros», a estimé Arnaud Cadart, gérant de portefeuille pour la société de gestion Flornoy Ferri.

En octobre, HSBC estimait à 600 millions d’euros le prix à débourser par Gucci pour solder les comptes avec Coty et reprendre sa liberté. Selon la banque, les ventes pourraient atteindre le milliard d’euros en six ans.

AFP

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