«L’idéal serait que cette centrale soit sollicitée le moins possible», a déclaré mercredi dans les colonnes de La Liberté Laurent Ducrest, responsable de l’exploitation thermique et de l’environnement auprès de l’énergéticien fribourgeois.

L’installation, qui fonctionne en général à coups d’une demi-heure ou de deux heures au maximum, intervient sur demande du gestionnaire du réseau Swissgrid, pour un apport de puissance ponctuel ou en cas de panne. Depuis 2010, elle a été activée une soixantaine de fois, pour 110 heures de production au total.

«L’avantage de cette centrale, c’est sa flexibilité», relève Laurent Ducrest, soulignant que celle-ci peut être portée à pleine puissance en à peine un quart d’heure, «de jour comme de nuit».

À cela s’ajoute sa compatibilité au mazout, un atout en cas de pénurie de gaz. Ainsi, le site compte cinq citernes d’une capacité totale de 27,5 millions de litres, permettant à la centrale, le cas échéant, de fonctionner non-stop durant au moins trois mois sans apport de la raffinerie.

Le revers de la médaille est bien entendu le CO2 dégagé par la combustion d’hydrocarbures, incompatible avec les objectifs environnementaux de l’entreprise. «Notre but est de produire le plus d’énergie possible avec des sources renouvelables», rappelle Laurent Ducrest.

Il soutient cependant que «dans un contexte de crise, c’est peut-être un mal nécessaire», signalant qu’une centrale à gaz reste moins polluante que les installations à charbon. «Quand vous n’avez plus rien à manger dans votre frigo, vous allez regarder ce que vous avez à la cave», image le responsable de Groupe E.

La centrale à gaz de Cornaux est dotée d’une puissance totale de 43 mégawatts (MW) pour une capacité de production annuelle avoisinant les 200 millions de kilowattheures (kWh), soit l’équivalent de la consommation de 44 000 ménages.

AWP

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