Marchés financiersFaire ses premiers pas en bourse, mode d’emploi
S’initier au monde de la bourse n’est pas simple au premier abord. Les choix sont vastes, les sociétés dans lesquelles investir également. Petit tour d’horizon pour démarrer au mieux.

Action, obligation, ETF, position short, ça vous parle? Pour beaucoup, ces concepts sont abstraits et réservés à des initiés. Selon Alain Greter, brand manager chez Yuh, le meilleur moyen pour devenir un bon investisseur est simplement de se lancer, chacun devant faire sa propre expérience. «C’est en faisant qu’on apprend, malgré ce monde qui peut paraître complexe dans un premier temps. Il faut briser cette barrière. Le trading et l’investissement, ce sont aussi de la psychologie», affirme-t-il. Loin de vouloir prôner une manière unique de procéder, il nous partage ici des retours sur sa propre expérience et ses observations parmi les clients Yuh. Dans l’entreprise, la moyenne d’âge des investisseurs s’élève à 31 ans côté femmes, 32 ans côté hommes.
Démarrer en douceur
Pour commencer, mieux vaut y aller doucement, avec de petits montants. La complexité, c’est qu’en Suisse investir coûte relativement cher et ces petits montants ne sont pas toujours appropriés. «Notre pays est relativement régulé et ce phénomène engendre une augmentation des coûts», explique l’employé Yuh. Les contraintes de compliance et le coût élevé de la vie en Suisse se répercutent sur les clients. Sans compter la distinction à faire entre les investissements étrangers et nationaux. «Si on investit en Suisse, il y aura moins de frais, mais dès qu’on s’attaque à l’étranger, les coûts grimpent rapidement.»
Ces frais minimums s’appliquent à chaque unité d’investissement, allant de quelques francs jusqu’à des coûts autour des 95 fr. Il n’est donc parfois pas rentable de démarrer avec de petits montants. «Si je veux investir 50 fr. dans une action, mais que j’en ai déjà pour 20 fr. de frais, ça n’en vaut pas la peine», souligne Alain Greter. Il est donc primordial de s’informer auprès de chaque banque sur les frais fixes qu’ils imposent à l’unité. En fonction du montant qu’on est prêt à investir, on choisira la banque qui nous correspond le mieux.
Trier parmi les produits
Lorsqu’on débute, il n’est pas recommandé d’investir dans des produits à effet levier ou dans des positions short. Il s’agit de produits où on risque de perdre plus d’argent que ce qu’on a investi initialement.
Les produits à effet levier. Ils ont un effet multiplicateur. Vous partez avec un budget initial de 100 fr. que la banque complète avec 900 fr. Vous avez donc à disposition 1000 fr. pour spéculer. C’est l’équivalent d’une dette que vous contractez pour vous permettre de manier des montants plus conséquents. La marge bénéficiaire va être multipliée en fonction de votre levier. En revanche, si votre performance est négative. vous devrez tout de même rendre les 900 fr. sans oublier les frais annexes engendrés par la transaction et votre mise de départ. Les pertes potentielles sont donc conséquentes.
Position short. Vous pariez à la baisse sur une action Tesla car vous êtes persuadé que demain elle perdra en valeur sur le marché. La banque va jouer les intermédiaires entre ceux qui veulent prêter et ceux qui veulent obtenir une action (et prendre des frais au passage). Vous obtenez une action Tesla d’une valeur actuelle de 700 USD que vous devrez rendre dans un laps de temps donné. Comme vous vous attendez à ce que l’action baisse, vous vous dépêchez de vendre l’action sur le marché à 700 USD. Si vos prédictions sont justes, vous la rachèterez moins cher, la rendrez à qui de droit et gagnerez la différence. Seulement, le scénario ne se déroule pas toujours ainsi. Si l’action augmente drastiquement, vous devrez tout de même la racheter et la rendre. Et là, les pertes sont illimitées.
«Plus le risque est élevé, plus le potentiel de gagner est conséquent, mais ça fonctionne aussi en sens inverse. Chez Yuh, nous ne proposons pas de produits à effet de levier ou de shorter des actions», souligne Alain Greter. Ce sont donc des produits vers lesquels on peut se tourner lorsqu’on a déjà une certaine expérience. Les cryptomonnaies sont également risquées, mais on ne perd jamais plus que le montant investi.
«L’essentiel est de commencer, mais avec des petits montants.»
En revanche, l’investissement récurrent (recurring investment) est une manière de débuter en bourse de façon raisonnable. selon Alain Greter. Semblable à un ordre permanent, on peut, par exemple, décider d’investir automatiquement un montant défini chaque premier lundi du mois dans une action précise. Ce produit nécessite de pouvoir investir des montants donnés plutôt que des unités d’actions, soit ce qu’on appelle «fractional trading». Le prix d’une action évoluant au fil du temps, ce montant mensuel fixe lisse les investissements et permet d’être nettement moins dépendant des fluctuations. Il permet non pas d’investir dans une action, mais d’investir dans le montant d’une action. «Imaginons, une action Lindt coûte aujourd’hui 95 000 fr., ce qui est hors de prix pour de nombreuses personnes. Grâce au trading fractionné, on peut décider d’investir 500 fr. uniquement. Le tout avec des frais fixes très compétitifs. Chez nous, c’est 0,5%. Cette combinaison investissement récurrent, fractional trading et frais compétitifs est unique en Suisse chez Yuh», conclut-il.
Les erreurs classiques
Les erreurs principales sont souvent psychologiques, selon Alain Greter. «Même si l’action dans laquelle j’ai investi dégringole dès le lendemain, il faut garder la tête froide et surtout ne pas tout vendre sur un coup de tête. Il faut avoir un plan, une discipline, des objectifs et s’y tenir. Combien de temps ai-je prévu de laisser l’action évoluer? Quel est le bénéfice que je souhaite atteindre avant de me retirer? Paniquer n’est jamais bon dans ces moments-là.» Comme le fait de stresser constamment à regarder le cours de la bourse, «c’est inutile, il faut se préserver mentalement», ajoute-t-il.
«C’est important de ne pas paniquer et agir sur un coup de tête. Il faut avoir un plan, une discipline et s’y tenir.»
Diversifier ses investissements, c’est aussi un moyen de mitiger les risques. «Si on investit à la fois dans le pétrole et la voiture électrique, on assure ses arrières. Si l’un chute, l’autre augmente généralement», explique Alain Greter. Cela dépend de la stratégie de chacun. Il est dans tous les cas essentiel de connaître un minimum l’entreprise et le produit dans lequel on investit. Pour se diversifier simplement, il est utile de recourir aux Exchange Trading Funds (ETF). Les ETF permettent d’investir dans un panier d’actions en fractionnant le montant investi entre différentes sociétés. Cela minimise les risques mais affaiblit aussi les chances de gain.
Deux sites utiles: Moneyland et Investopedia
Contenu réalisé en partenariat avec Yuh
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