Grand reportageDu Qatar au Bangladesh, vivre après la mort des travailleurs du Mondial
Des travailleurs ayant œuvré à l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar sont morts sur leur terre d’exil. Chez eux au Bangladesh, malgré leurs pertes, leurs familles tentent de continuer à vivre.

C’est sous le même ciel qu’ils rentrent après plusieurs années là-bas. Certains sont un peu moins malheureux que d’autres. À l’aéroport international Hamad de Doha, au Qatar, en attendant leur vol, des hommes parlent à ceux qui nettoient les toilettes et le reste de la grande salle d’embarquement. Ils échangent en bengali. «Ici, je travaille dans le bâtiment, ça fait quatre ans que je ne suis pas rentré chez moi», sourit Rashid Hosain, dans l’avion, avant de boucler sa ceinture. Le reste de l’appareil est rempli d’autres travailleurs exilés.