GastronomieDerrière le faste des tables étoilées, la difficile rentabilité
Sans le soutien de discrets mécènes, de nombreux restaurants gastronomiques suisses ne pourraient pas tourner. Partenariat, sponsoring et produits dérivés sont quelques-unes des solutions évoquées par les chefs afin d’assurer l’avenir de leur profession.

Début janvier, René Redzepi, le chef triplement étoilé du Noma – restaurant situé à Copenhague qui affiche complet plusieurs mois à l’avance –, jette un pavé dans la mare en annonçant la fermeture de son établissement, élu à plusieurs reprises meilleur restaurant au monde. Se livrant au «New York Times», il était l’un des premiers grands chefs à évoquer publiquement un problème endémique: le manque de rentabilité des tables gastronomiques. Il décrit une situation «insoutenable» en tant qu’employeur et en tant qu’être humain, brisant l’image de perfection que cultive la haute gastronomie.