J’avoue, depuis que j’utilise ChatGPT, je m’en sers aussi bien pour la recherche que pour la traduction.
Il suffit de lui demander de «traduire en français le texte qui suit» et il le fera. Puis de lui demander de «régénérer le texte» pour avoir une nouvelle version, ou encore «améliorer le texte» pour avoir encore une autre proposition.
Ces invites peuvent conduire à des résultats dans un langage plus naturel et éviter un style d’écriture «traductionniste», grâce à sa capacité à détecter les nuances linguistiques.
ChatGPT est surtout compétitif par rapport aux autres outils de traduction automatiques pour les langues européennes, mais accuse un retard important pour les langues moins répandues - car il a moins de contenu disponible en ligne pour un entraînement efficace.
Voici, à titre de comparaison, un paragraphe en anglais issu d’un article du Telegraph, traduit par chacun des trois systèmes:
Google has launched a new tool to help people identify fake AI images online, following warnings that the technology could become a wellspring for misinformation.
DeepL (capable de traduire en 24 langues) Google a lancé un nouvel outil pour aider les internautes à identifier les fausses images d’IA en ligne, à la suite d’avertissements selon lesquels la technologie pourrait devenir une source de désinformation.
Google Translate (capable de traduire en 133 langues) Google a lancé un nouvel outil pour aider les gens à identifier de fausses images d’IA en ligne, à la suite d’avertissements selon lesquels la technologie pourrait devenir une source de désinformation.
ChatGPT-4 (capable de traduire en 95 langues) Google a lancé un nouvel outil pour aider les gens à identifier les images d’intelligence artificielle (IA) falsifiées en ligne, suite à des avertissements selon lesquels cette technologie pourrait devenir une source abondante de désinformation.
Les trois traductions sont bonnes, avec DeepL et Google rendant quasiment des résultats identiques. La version de ChatGPT dans le cas présent est meilleure et plus subtile.
D’expérience personnelle, ChatGPT a tendance à utiliser un plus grand nombre de mots, ce qui peut entraîner parfois des textes inutilement longs avec des répétitions. Et j’ai le sentiment que le domaine de la technologie, pour lequel je le sollicite, est particulièrement bien nourri par ses algorithmes.
La différence entre ces outils réside dans leur formation.
Pour simplifier, DeepL et Google Translate utilisent tous deux des technologies de traduction automatique neuronales propriétaires. Tandis que ChatGPT est basé sur l’architecture GPT (Generative Pre-trained Transformer) pour générer un texte semblable à celui produit par un humain. Cela peut conduire à des traductions plus créatives, mais potentiellement moins précises.
Pour l’anecdote, dans une interview télévisée sur CBS qui a fait le tour du monde, le PDG de Google Sundar Pichai, a expliqué que PaLM2, leur modèle de langage de nouvelle génération, était parvenu à apprendre une langue de manière autonome: «Nous avons découvert qu’avec très peu de requêtes en bengali, il peut maintenant traduire tout le bengali ».
Une annonce exagérée, décriée par la communauté IA, dont une ancienne chercheuse chez Google: «Prétendre qu’un modèle d’IA a appris le bengali de manière autonome est exagéré. Un rapide coup d’œil à la fiche technique de PaLM révèle effectivement que le bengali fait partie des langues sur lesquelles il a été entraîné».
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