CoronavirusBruxelles fixe à neuf mois la durée du certificat vaccinal faute de rappel
La Commission européenne a fixé mardi à neuf mois, après une première vaccination complète, la durée de validité du certificat vaccinal contre le Covid-19 pour les voyages dans l’Union, afin d’encourager les rappels.

Cette mesure, qui aura une valeur contraignante pour les Vingt-Sept, entrera en vigueur le 1er février, sauf objection d’une majorité qualifiée d’Etats membres ou d’une majorité d’eurodéputés. La Commission, qui a mené des consultations au préalable, se montre confiante sur son approbation.
La durée de validité des certificats vaccinaux, fixée à 270 jours, «donnera aux citoyens et aux entreprises la certitude dont ils ont besoin pour planifier leurs voyages en toute confiance», a estimé le commissaire européen Didier Reynders, cité dans un communiqué.
«Il appartient maintenant aux États membres de veiller à ce que les rappels soient effectués rapidement afin de protéger notre santé et de garantir la sécurité des voyages», a-t-il ajouté.
Les Etats membres seront tenus d’accepter les voyageurs munis d’un certificat vaccinal datant de moins de neuf mois après une première vaccination complète.
Si l’UE règlemente l’usage de ce certificat dans le cadre des voyages intra-européens, son utilisation par les Etats membres à d’autres fins (accès aux restaurants, aux salles de concerts, cinéma etc.) reste du ressort des législations nationales.
Mais les Etats membres sont «encouragés à s’aligner» sur la durée fixée au niveau européen, précise la Commission.
En France, l’échéance pour faire un rappel est de sept mois, faute de quoi le pass est désactivé. Le décalage avec la durée fixée pour les voyages au niveau européen signifie qu’un voyageur d’un autre pays de l’UE aurait le droit d’entrer en France avec un certificat vaccinal vieux de huit mois mais ne pourrait pas ensuite accéder aux restaurants ou salles de concert.
«Certains Etats, dont la France, voulaient aller vers une durée plus limitée, d’autres voulaient une durée plus longue» pour avoir le temps d’administrer une dose de rappel, a indiqué Didier Reynders à l’AFP.
La durée de neuf mois adoptée par l’exécutif européen tient compte des orientations du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) concernant l’administration de doses de rappel après une période de six mois, en raison de la baisse d’efficacité vaccinale. Elle prévoit un délai de grâce de trois mois pour permettre aux Etats de s’adapter et de garantir l’accès des citoyens au rappel.
La durée de validité de la vaccination après une dose de rappel n’est en revanche pas déterminée à ce stade, faute de données scientifiques suffisantes.
L’Union européenne a mis en place l’été dernier un certificat Covid commun --attestant d’une vaccination, d’une infection au Covid-19 de moins de six mois, ou d’un test négatif--, pour permettre aux Européens de voyager entre les Etats membres le plus librement possible, sans se voir imposer de test ou de quarantaine en plus.
A ce jour, 807 millions de ces certificats ont été émis dans l’UE. Et le système est reconnu par 33 Etats ou territoires dans le monde, en plus des 27 de l’UE.
L’émergence du variant Omicron a toutefois conduit sept Etats membres (Portugal, Irlande, Chypre, Lettonie, Italie, Grèce, Autriche) à introduire de nouvelles restrictions d’urgence, et à réclamer aux voyageurs européens, même vaccinés, la présentation d’un test négatif pour entrer sur leur territoire.
Ces mesures doivent faire l’objet d’un préavis, être limitées dans le temps et proportionnées, insiste la Commission.
«Nous comprenons que certains Etats membres prennent des mesures, mais (...) nous ne sommes pas vraiment convaincus que pour les voyages ce soit très utile, nous pensons toujours que le certificat est l’élément qui devrait suffire», a déclaré Didier Reynders.
AFP
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