Un mot pour qualifier le job d’employer branding manager? La variété. «Un jour, on tient un stand sur une foire étudiante, le lendemain on mène une campagne de communication avant de s’attaquer le surlendemain à la préparation d’une enquête de satisfaction à l’interne.» Jennifer Roxendal expérimente ce quotidien depuis plus de deux ans, lorsqu’elle a intégré la Vaudoise Assurances. La Lausannoise, mère de deux enfants, s’occupe également de tout ce qui concerne les Relations Hautes Ecoles.

Formation

Après l’obtention d’un bachelor en hôtellerie et management avec spécialisation en event management, Jennifer Roxendal déménage à Bruxelles et démarre sa carrière dans le marketing. Elle travaille pour deux grands groupes hôteliers en réalisant des stages dans l’événementiel et le marketing pendant un an.

De retour en Suisse, elle est engagée chez Adecco Group Switzerland en tant que spécialiste marketing. Une fonction au sein de laquelle elle évolue durant neuf ans jusqu’au poste de brand manager, et pendant laquelle elle réalise un DAS (Diploma of Advanced Studies) en marketing management à l’Université de Lausanne en formation continue. «J’ai également suivi plusieurs cours de gestion de projets, notamment au PMI (Project Management Institute).» En 2020, elle change de cap et rejoint Vaudoise Assurances.

Pour Jennifer, ces différentes expériences professionnelles – notamment sa période chez Adecco Group aux côtés des sourcing managers – lui ont permis d’acquérir les aptitudes nécessaires pour son poste actuel. Depuis son arrivée chez Vaudoise Assurances, elle soutient ses collègues RH dans l’optimisation de différents processus, notamment celui du recrutement.

Caractéristiques du métier

En tant que responsable marque employeur, Jennifer Roxendal gère des actions qui nécessitent une collaboration entre plusieurs départements: RH, communication, marketing, online experience… «Je conduis des activités marketing sur le court et le long terme qui visent à augmenter la notoriété de l’entreprise en tant qu’employeur. Nous sommes actifs autant à l’interne qu’à l’externe.» Si le premier aspect consiste à se positionner comme employeur attractif et recruter des jeunes diplômés comme des professionnels expérimentés, le deuxième vise la rétention, la fidélisation et le développement des collaboratrices et collaborateurs.

Dans un cas comme dans l’autre, plusieurs actions sont mises en place. «Le chômage est faible en Suisse. On ne se trouve pas dans un contexte où les personnes qualifiées attendent sur le marché qu’on ouvre des postes. Il faut donc savoir attirer ces talents et ensuite les retenir.»

«Je m’occupe entre autres de l’accueil des nouveaux collaborateurs, des communications internes RH, des événements regroupant des collaborateurs et étudiants ou encore des enquêtes de satisfaction.» L’objectif premier étant de construire une culture d’entreprise saine et de la maintenir. «C’est un travail constant», ajoute-t-elle.

«On ne se trouve pas dans un contexte où les personnes qualifiées attendent sur le marché qu’on ouvre des postes. Il faut donc savoir attirer ces talents et ensuite les retenir.»

Jennifer Roxendal, Responsable Marque Employeur et Relations Hautes Ecoles chez Vaudoise Assurances

En tant qu’employeur proche de la jeune génération, Vaudoise Assurances organise régulièrement des événements qui leur sont destinés. «On souhaite acquérir de la notoriété auprès du jeune public. On organise des journées networking – notamment une journée golf avec plusieurs associations estudiantines ou des tournois de bubble-football avec des étudiants en sciences actuarielles par exemple – le tout dans une ambiance décontractée, même si on repart parfois avec des maux de dos», sourit-elle. D’autres actions, comme le sponsoring d’événements sportifs et culturels ou des workshops menés notamment avec HEC Saint-Gall, sont aussi organisées.

Qualités requises

«Il n’y a, aujourd’hui, pas encore de formation qui mène directement à cette profession. Il s’agit plutôt d’un set de compétences composé de hard skills et de soft skills qui est requis», affirme Jennifer Roxendal. Elle mentionne en premier lieu un savoir-faire humain, essentiel dans un rôle d’ambassadrice. «Être à l’aise dans les échanges ou en présentation, aimer le réseautage… c’est capital car on le fait constamment.»

Enfin, la capacité à gérer des projets transverses est primordiale. «J’ai une vingtaine d’axes de projets simultanés qui mêlent de nombreux interlocuteurs. Ce n’est pas toujours facile. Il faut savoir jongler, prioriser et composer avec les objectifs de chaque département.» Sans compter les déplacements, souvent nombreux. «Même s’il n’est pas toujours facile à concilier avec ma vie privée, je m’épanouis beaucoup dans mon métier. J’ai vraiment l’impression d’apporter ma pierre à l’édifice. C’est un job très motivant et dynamique.»

Côté technique, des compétences en marketing, recrutement et communication écrite et orale sont de mise. «Aujourd’hui, tout se fait en ligne: les campagnes médias, les réseaux sociaux, le site web, les newsletters… Utiliser les canaux digitaux est stratégique, même si le contact en face-à-face reste très important.» La maîtrise des langues nationales est également un atout. 

«Le métier de responsable marque employeur émerge dans les entreprises en Suisse seulement depuis quelques années.»

Jennifer Roxendal, Responsable Marque Employeur et Relations Hautes Ecoles chez Vaudoise Assurances

Même si elle peut sembler aujourd’hui familière, cette profession reste relativement nouvelle. «Le terme «employer branding» a été défini dans les années 1990 tout comme celui de la «guerre des talents». Nous voyons toutefois le métier de responsable marque employeur émerger dans les entreprises en Suisse seulement depuis quelques années», souligne-t-elle. Aujourd’hui, les rôles s’inversent quelque peu. Les personnes qualifiées ont davantage de poids et une marge de manœuvre bien plus grande. Résultat, il faut parfois se «battre» pour les recruter.

«Mettre en place une réelle stratégie autour de l’attraction et de la rétention des talents est un concept récent. Peu d’entreprises ont un responsable marque employeur. Ce sont souvent des activités conduites par un chef de projet RH ou un collaborateur en marketing, en parallèle de leurs autres activités.»

Et d’ici à quelques années? «Nous sommes encore relativement généralistes en nous adressant à tous types de talents. Avec le temps, des stratégies de recrutement plus spécifiques seront privilégiées afin d’attirer des profils plus précis», conclut-elle.

Contenu réalisé en partenariat avec Vaudoise Assurances

Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.