
Ça y est! On a des nouvelles d’Art/Basel! Cela dit, on en reçoit tout le temps, du moins moi comme journaliste. La foire sur-communique, surtout depuis qu’elle possède des antennes à Hongkong ou à Miami. Le lecteur distrait que je suis finit d’ailleurs par s’y perdre. M’y prenant trop à l’avance, je me suis une fois inscrit comme envoyé spécial pour la Chine, où le salon a lieu fin mars, au lieu de Bâle, où tout se passe à la mi-juin. Petite erreur, facile à rattraper!
285 stands internationaux
En 2023, les festivités se dérouleront à la Messe et dans ses environs pour le grand public du 15 au 18 juin. Les heureux élus auront eu auparavant les 13 et 14 leurs vernissages. Telle l’étiquette à Versailles sous Louis XIV, ceux-ci se doivent d’illustrer votre rang social. Entre le «First Choice» et les autres invités se creusent ainsi des abîmes, plus financiers que culturels. Tout le monde pourra néanmoins parcourir ensuite les 285 stands, venus de 36 pays, où se trouveront aussi bien des peintures que des productions digitales. On sait qu’ici la place est chère à tous les sens du terme (1). Beaucoup d’appelés, peu d’élus comme du reste à la TEFAF de Maastricht qui se déroule en ce moment même… Parmi les exposants, il y aura 21 galeristes participant à Art/Basel pour la première fois, dont trois vont accéder directement au «Main Sector» du rez-de-chaussée. Autrement dit le Nirvana. Il s’agit de Blank Projects de Cape Town, d’Empty Gallery de Hongkong et de Offer Waterman de Londres.

Le règlement a quelque peu changé pour pouvoir se porter à candidat. L’ancienneté d’une galerie se devant d’être physique et le nombre d’expositions obligatoire à organiser chaque année ont ainsi disparu des exigences. Cette nouvelle manière de voir les choses s’est vue testée à Miami en 2021. Elle se voit maintenant appliquée à Bâle comme à Hongkong. La chose se voit perçue comme un «élargissement», alors que le métier de marchand change. Tout comme du reste l’ensemble du marché de l’art international.
Latifa Suisse et Marocaine
Le Messeplatz se verra confié cette année devant la foire à Latifa Echakhch, qui se voit qualifiée de Marocaine. Si mes souvenirs sont bons, elle a pourtant été la contribution helvétique de la Biennale des arts visuels de Venise en 2021. La femme vit en effet dans notre pays depuis 2012, mais cela fait sans doute plus provincial qu’une origine lointaine. Il y aura bien sûr des foires annexes, moins huppées même si Miami Basel Design se la pète tout de même un peu. Les musées de la ville vont évidemment tous se mettre en évidence. Bref, ce sera très «exciting», puisque tout se dit bien sûr ici en anglais.
(1) Signalons à ce propos que le billet pour une seule journée d’Art/Basel va passer à 67 francs, alors que l’entrée de la TEFAF est à 45 euros.
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Marché de l’art – «Art/Basel» annonce la couleur pour 2023
La foire aura lieu en juin avec un certain nombre de galeries nouvelles. Le prix d’entrée va encore augmenter. Ce sera très «exciting».