
De nombreux économistes prévoient une hausse des taux hypothécaires à 10 ans, aux alentours des 1.50%. Une situation inédite qui devrait être de l’ordre du temporaire.
Une augmentation de l’indice de référence
Les prix des matières premières dépassent leur niveau d'avant le début de la pandémie. En parallèle, les capacités de transport diminuent ce qui rend les approvisionnements très irréguliers. Cela impacte directement le domaine de la construction mais aussi le commerce de détail. L’augmentation des prix à la pompe à essence est visible et, plus discrètement, l’indice de référence des taux hypothécaire à 10 ans (CHF IRS 10Y) a augmenté de 0.30% depuis 3 mois pour passer dans une zone positive à plus de 0.10%.
Une tendance inversée
L’indice de référence a suivi une orientation baissière depuis les années 90 pour atteindre son plus bas historique à -0.70% au début de la pandémie, au mois d’avril 2019. Depuis la fin du premier confinement (mi-2019), les États-Unis anticipent une sur-consommation dite “post-pandémie”. Les taux US ont donc grimpé, ce qui a fait pression sur les taux de référence et nous avons vu l’IRS 10Y passer de -0.30% à 0.05% en quelques semaines.
De plus, après que le taux soit repassé en zone négative cet été, une problématique particulière de la pandémie s’est invitée à l’ordre du jour, l’impact sur les transports de marchandises, qui ne s’était pas fait ressentir tout de suite. Ce phénomène pousse les taux encore plus à la hausse et par conséquent l’IRS 10Y repasse en zone positive pour s’approcher des 0.20% pour la première fois depuis début 2019. De facto les taux hypothécaires à 10 ans se sont retrouvés en quelques semaines au-delà de la barre des 1% voire parfois même au-delà de 1.30% selon les prêteurs.
Une période très incertaine
Bien que la stratégie de la BNS consiste toujours à désintéresser le CHF vis à vis des autres devises en maintenant son taux directeur dans la zone négative, aux alentours de -0.75%, et qu’il y ait très peu de chance que ce taux augmente, les restrictions liées au Covid-19 créent de l'incertitude et les facteurs pouvant influencer les taux longs à la hausse comme à la baisse sont tous très volatiles.
Un taux connu à l’avance
Pour éviter toute mauvaise surprise lors d’un achat immobilier, il est fortement recommandé de fixer son taux à l’avance. Il est en effet possible de “réserver” un taux à l’avance et cela jusqu’à 2 ans avant la mise en place de l’hypothèque (communément appelé dans le jargon bancaire le “taux forward”).
Fixer son taux à l’avance représente toujours un pari, mais dans le cas présent, même s’il s’avère que les économistes se sont alarmés trop vite et que la situation actuelle reste inédite, la probabilité d’une baisse dans les prochains trimestres est tout de même très faible. Il y a donc plus à gagner qu’à perdre en utilisant le taux forward. En période incertaine comme c’est le cas actuellement, cette solution est recommandée et apporte une certaine sérénité.
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Faut-il craindre une hausse des taux ?
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