Alors que la pandémie de Covid semble vouloir nous faire un «remake» du printemps 2020, les marchés boursiers continuent de battre des records. Mais comme on commençait à s’ennuyer, on a trouvé ces derniers temps deux choses pour s’occuper: l’inflation et le bitcoin. Si l’on devait désigner le couple de ce printemps, ce serait indubitablement eux.
L’inflation est devenue la star du moment avec la hausse des rendements des bons du Trésor américain. Sur une durée de dix ans, nous sommes rapidement passé de 0,5% en août dernier à 1,7% à la mi-mars. Si ces rendements ne représentent pas les taux réels, ils sont un bon indicateur sur l’inflation à venir.
Une bonne odeur de peur a donc commencé à planer sur les marchés. Comme nous sommes généralement des visionnaires, nous nous sommes plongés dans la théorie financière. Celle-ci nous apprend que si l’inflation revient très fort, le secteur de la technologie le paie très cher, tandis que les titres cycliques doivent en bénéficier. Nous avons donc entamé la «mère de toutes les rotations de secteur». Le Nasdaq n’a pas aimé. Soyons conscients que si l’inflation venait à monter encore, l’ensemble du marché des actions pourrait en prendre pour son grade.
Marty Powell McFly
Ensuite Jerome Powell est arrivé pour nous expliquer le scénario de la Réserve fédérale américaine. Un scénario digne d’un type qui a voyagé dans le temps, puisqu’il est capable de prédire que la croissance des Etats-Unis va remonter à 6,5%, que le chômage va chuter à 4,5% et que l’inflation va effectivement monter à plus de 2% avant de rechuter. En résumé, le patron de la Fed a un surnom: Madame Irma, tellement il est précis dans ses prévisions. Sauf que le marché ne lui fait pas confiance. D’où les doutes auxquels on peut assister actuellement. Pourtant, ce n’est pas faute d’essayer d’expliquer aux gens. Ça fait à peu près cinq semaines que Powell s’y essaie. Mais rien à faire, on a besoin de plus. Ou alors on a besoin que l’on nous explique plus longtemps.
Heureusement, au chapitre des certitudes, nous avons toujours le bitcoin. Et ça, c’est la bonne nouvelle du printemps parce que si l’on en croit les experts, la cryptovedette devrait monter, monter et monter encore. Ces dernières semaines, on a eu l’embarras du choix et la plupart des patrons de boîtes qui font de la cryptomonnaie sont venus donner leur avis. Comme le patron de Coinbase – qui prépare d’ailleurs son IPO pour la modique somme de 100 milliards de vrais dollars et pas de la monnaie électronique –, celui de Kraken et le fondateur de BTCC qui ne sont pas du tout biaisés par la performance du bitcoin et sont d’une impartialité totale.
Je ne me souviens plus exactement des objectifs précis, mais disons que ça allait de 300 000 $ à la fin de l’année à 1 million dans cinq ans. Comme on le voit, on ne fait pas dans la dentelle depuis que la cryptomonnaie a destitué l’or comme protection contre l’inflation et que toute bonne société qui se veut disruptive se DOIT d’avoir du bitcoin. On l’a vu avec Tesla qui a du bitcoin dans sa trésorerie et qui permet d’acheter des Tesla avec cette cryptomonnaie. On imagine bien que ce truc ne devrait plus jamais arrêter de monter. Un peu comme les titres internet en l’an 2000, ou comme les bulbes de tulipe vers la fin des années 1600.
Dans tous les cas, entre le bitcoin qui va aller à 1 million dans cinq ans et Tesla qui atteindra 4000 dans quatre ans, selon Cathie Wood, si vous voulez prendre votre retraite en 2025, vous savez ce qu’il vous reste à faire: un portefeuille moitié bitcoin, moitié Tesla, et le tour est joué.
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Il faut toujours expliquer longtemps
Le couple du printemps, ce n’est pas Meghan et Harry. C’est l’inflation et le bitcoin.